Race : humain
Nom : Argawaen
Ancien surnom : Le Sanglant
Alignement : Loyal bon
Trait Moral : Argawaen est en recherche d'une nouvelle vie, il porte un regard bienveillant sur toute les personnes et endroits qu'il rencontre ou traverse.
Bienveillant ne veut pas dire naïf ou simpliste, son expérience de la vie due à son passé lui donne la capacité de juger les évènements et êtres avec précision.
Il aime la franchise et la loyauté.
Historique :
Argawaen était assis au pied d'un arbre sur le haut d'une colline, dans les rayons du soleil levant, qui étaient de toute beauté. Un peu en dessous de lui apparaissait un village posé sur la grève ou la fumée des cheminées laissait deviner que la torpeur de la nuit prenait fin et qu'une nouvelle journée de travail commençait. Le trait de côte courait au delà de son regard et la mer où miroitaient les premières lueurs de l'aube s'étendait à l'infini.
Cette contemplation lui apportait la sérénité nécessaire pour aborder cette journée et lui faire oublier les mauvais rêves de cette nuit. Cela faisait déjà un moment qu'il ne dormait plus aussi bien qu'il le voulait. Depuis bien trop longtemps en fait !
Argawaen avait quitté sa contrée natale depuis déjà trois saisons et son errance l'avait mené bien plus à l'ouest qu'il ne l'avait pensé.
Il fuyait!
Il fuyait son passé et sa vie antérieure.
Il cherchait des réponses aux évènements qui l’avaient poussés là.
Argawaen voulait avoir une nouvelle vie, une vie enfin pleine et paisible à milles lieux de celle qu'il avait connue jusque là ! Mais en ces temps, le calme n'était pas encore de mise sur ces terres comme ailleurs.
Il ferma les yeux un instant.
Des visions vinrent à son esprit.
Il se revoyait là, au pied de ce château où lui et ses hommes siégeaient depuis de longs mois.
Mais l'issue était proche, il le sentait. Son expérience du combat le lui disait, lui qui était malgré son jeune âge, un guerrier déjà aguerri. On le surnommait : « le sanglant », il ne faisait pas de quartier car son bras ne tremblait jamais !
Lorsque l'assaut final fut donné, tout se déroulait comme prévu jusqu'au moment où pour lui tout bascula !
Il remontait les méandres des couloirs du château en écartant de son passage tout ce qui entravait sa progression.
Son épée déjà rouge du sang de toutes ses victimes ne laissait que peu de chances aux personnes qu'il croisait. Il enfonça une porte pour fouiller la pièce qui se présentait.
A l'intérieur, rien ne semblait bouger. Pourtant il ressentait une présence !
Il se dirigea vers les hautes tentures qui encadraient la fenêtre, d'un geste vif il l'écarta.
Derrière se cachait une jeune femme à la beauté angélique et envoûtante.
« Dommage » pensa-t-il, mais les ordres sont clairs : pas de survivants ! Il leva son épée, mais ses yeux ne pouvaient se détacher de ce regard qui l'implorait, ce regard bleu, si bleu que même un ciel d'été peut paraître pâle et vide à coté.
Son bras commença son mouvement, telle la faux de la mort, le fil de son épée s'apprêtait à mordre dans cette jeune chair pour lui ôter le souffle de la vie !
C'est à ce moment précis qu'il vit dans les yeux de cette beauté virginale un éclair passer. Il fut instantanément figé, cet éclat de lumière l'avait traversé tel un trait tiré par une arbalète, de part en part ! C'est comme si tout son être était vidé de sa vie. Il s'écroula sur le sol dans un bruit de métal fracassé !
Après tout ne fut que brouillard.
Il reprit ses esprits quelques jours après la bataille, mais il ne se sentait plus lui même. Mais plus étrange encore personne n'avait vu cette femme et on l'avait retrouvé au pied de cette fenêtre, inanimé et livide tel un mort !
Les temps qui suivirent ne furent pas des jours paisibles.
Au fond de lui, il n’était plus rien de ce qu'il avait été avant ! Et malgré la victoire de son clan, il ne pouvait partager la joie de ses congénères.
Et quand au bout de quelques mois il dut retourner au combat, plus aucune haine ne le guidait, il avait perdu toute la violence qui formait son esprit de combattant. Rapidement il quitta le champ de bataille.
Dans son clan la nouvelle se répandit vite, Argawaen « le sanglant », ne combattait plus. Il fut petit à petit rejeté par les guerriers, ses propres amis, et de héros il devint un anonyme.
C'est alors qu'il décida de partir, tout quitter pour reprendre en main le fil de sa vie et tenter de percer le mystère de cette femme et peut être de la vie, cette vie qu'il avait tant de fois ôté et qui aujourd'hui le poussait loin de chez lui.
Argawaen rouvrit les yeux, effectivement il était loin maintenant, très loin sur les rivages occidentaux du continent.
Il se leva, mit son sac sur son dos, prit son épée qui ne lui servait plus maintenant qu'à défendre sa vie, et commença à descendre la colline.
Après tant de voyage, il allait enfin pouvoir se poser un peu dans ce village où la vie semblait si simple et paisible, et peut être trouvera-t-il sa place au milieu de ces gens afin de commencer à se reconstruire et donner un nouveau sens à tout son être …..........................