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Je disais, « bonjour »
L’histoire commence il y a bien longtemps pour des humains et moins d’une génération pour les elfes. Un couple tout droit venu du village elfique décida de venir dans le Sud, l’attrait de la nouveauté sans doute.
Des commerçants, des vendeurs de babioles comme les autres… Encore de ces foutus elfes qui tuent le commerce humain se disait-on à l’époque. Rien de grave, ils seront repartis au nouvel an… Les pâles restèrent, trop fiers pour rentrer chez eux sur un échec. Ces humains, leurs ancêtres leur avait commander !
Le conflit s’apaisa, en même temps les elfes avaient été un peu présomptueux : s’installer en plein cœur du quartier humain, c’était pousser au vice… Toujours est il qu’ils eurent une fille : Alith, pendant une période calme. La fillette fut accueillie comme un don d’Eva et protégée par ses parents qui essayèrent au maximum de lui donner une éducation de jeune fille respectable : dance, chant, respect de son prochain, les principes d’Eva… Tout y passa, après tout ce n’est pas pour rien que les elfes vivent vieux. Ils ont tant à apprendre avant de pouvoir voler de leurs propres ailes…
Le succès de l’éducation fut mitigé. Les principes d’Eva, le respect de la nature et des autres, oui, le chant, la danse, la poésie, non. Le jour de sa majorité légale, la jeune elfe joua aux courants d’air… Partie dans les plaines marécageuses du Nord semblerait-il… Sans informer ses parents, un sang d’encre…
La jeune elfe voulait devenir Marche-Plaine, vous savez bien cette bande de rodeurs des frontières. Des vagabonds, tous elfes, on en voit de temps en temps sur les routes. Ils disent qu’ils protègent… Ah je voudrais bien le voir. Comment voulez vous protéger quelqu’un avec une pauvre dague ? Un ramassis de fous, voire pire de voleur !
Pour en revenir à l’elfe, elle fut rapidement intégrée dans la petite confrérie, elle s’entraîna longuement à manier la dague, puis on l’envoya courir la Plaine… Sans trêve pour repousser les dangers sur les routes. Les membres de la confrérie sont réputés pour courir aussi vite que le vent… Pas étonnant, avec leur vie.