[BG Sombre] Kesthrel Heskia

Nom : Heskia
Prénoms : Valandra’Kesthrel
Race : Sombre
Métier : Hurleuse de tempête
Signe particulier : borgne


Histoire :


Je ne sais si tout ceci est le fruit du rêve ou de la déchirante réalité.
Le temps lointain de la prospérité me revient en vague de souvenirs, avec toute sa cruauté.
Il me semble que cela fait une éternité que j’étais la Kesthrel que tous connaissaient, celle qui était si droite et intègre, prête à tous les sacrifices pour défendre sa cause.

Je naquis au sein d’un village sombre, et je reçus l’enseignement à l’instar de mes pairs, apprenant les arcanes sombres et les pratiquant avec brio. Je quittais mon village à cause de ma Mère, qui désirait me faire prendre un époux que je ne voulais pas. Qui aurait cru que je finirais par me marier tout de même, et faire un mariage d’amour…. Pourtant je préférais m’occuper de ma fonction plutôt que de mon couple, et ce fut sans doute cela qui le détruisit. Mon entrée au sein de la famille Del Aelyval me fut commandée par la dernière volonté de ma mère, mais je n'eus pas l'occasion de le regretter.

Entrée jadis au service de Lil Valsharess, je la servait fidèlement, lui servant de bras droit sans faille. Jusqu’au jour où le mal, insidieusement, prit possession du monde, amenant sur nos terres un fléau portant le nom de Ciar.
En un tour de main et dans une bataille terrible, il prit le contrôle de nos terres, déployant la puissance de ses dragons de terre, nous submergeant bientôt malgré l’aide de nos alliés… ce fut un terrible choc à nos fiertés et à nos vies, puisque plus rien ne devait être semblable par la suite. Le démantèlement de nos plus précieux alliés contribua largement à notre déchéance.

Par bonheur la reine avait réussi à fuir, mais je demeurais son otage. Je ne sais combien de temps je restais dans les geôles de mon propre château…. La torture m’avait été épargnée car je portais la vie. Cette vie, issue du pêché le plus grave qui soit, et que je nourrissais en mon sein d’un amour dévorant, au prix d’absolument tout ce qui m’étais cher….
La terrible épidémie qui ravagea le pays n’épargna personne, et vint jusqu’au fond de ma prison, par les cadavres des gardes qu’on avait oublié d’ôter.
Je ne sais par quel miracle de Shilen j’en réchappais, toujours est-il que je perdis l’objet de mon sacrifice… au fond de cette geôle humide, je regardais, impuissante, la vie s’échapper de mon corps une seconde fois. Je ne sais pas non plus comment je ne succombais pas à la douleur de cette perte. Les murs doivent encore se souvenir de mes hurlements et de mes pleurs…
Je perdis également l’usage de l’un de mes yeux, mais cela ne comptait plus à présent. Je n’étais plus que l’ombre de la Kesthrel d’autrefois.

Je trouvais l’énergie de m’enfuir, et quittais les terres où j’avais vécu si longtemps, pour n’y plus jamais revenir. Je trouvais refuge dans la contrée d’Azurya, où je me préparais à recommencer une vie morcelée, incomplète et désespérée.

Ô, où êtes-vous à présent, tout ceux qui m’étaient chers ? Mon cher Rakarth, mon mari, que je fis tant souffrir… où as-tu disparu ? Mes sœurs, la si belle Ynirail qui sacrifia tant, et la fidèle Kyra ? Et où êtes-vous, très chère Hirildae, la Reine que tous les sombres devraient avoir…. Vivez vous encore ? Vous reverrais-je jamais ?

J’ai toujours foi en Shilen, mais je crois que c’est elle qui n’a plus foi en moi.

F'sarn fridj natha barra nin….