Azurya Serveur RP Linéage II |
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| [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla | |
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Unicornis' Hyperactif
Messages : 238 Date d'inscription : 09/02/2009
Feuille de personnage Nom: Trop Race: Elfes, toutes les couleurs
| Sujet: [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla Mer 11 Fév - 16:13 | |
| Eliand'hir Aud'humla Première Partie : Au commencement Une soirée froide, au milieu de l'hiver. La neige tombe depuis plus de dix heures, rarement cela avait été vu. On aurait pu se demander ce que faisais la jeune sombre en dehors des souterrains, d'autant plus en voyant son état. Elle était enceinte, son accouchement était d'ailleurs tout proche. Les conditions semblaient être les pires possibles pour enfanter. Elle grelottait, seule, souffrant du froid malgré l'âtre brûlant et abondamment fourni en bois qui trônait au centre de la pièce. Pourquoi elle était là, et pas auprès des siens à ce moment si important ? Parce qu'elle l'attendait. Lui qui était si souvent dehors à parcourir les vastes forêt du continent, c'est ici qu'ils se retrouvaient, toujours. Alors cette fois, aujourd'hui qu'il savait que ce moment approchait, il n'y avait pas de raison qu'il ne viennent pas. Elle se disait cela pour se rassurer, mais en réalité elle était terrifié d'appréhension. Non seulement elle risquait de ne pas le voir, mais en plus si c'était le cas elle ne pourrait jamais s'en sortir seule. Alors elle frissonna de plus belle. Cela faisait plusieurs heures qu'elle allait contre son corps, qu'elle retardait l'instant. Toute la chaleur de son corps, elle la réservait à son enfant, si bien qu'elle avait l'impression d'avoir perdu l'usage de certains de ces membres, à cause de sa volonté ceux ci n'étaient presque plus irrigués par son sang dont la température chutait inexorablement. Et, un bruit sourd, le vent glacé s'engouffrant dans la bâtisse et remontant jusque dans la chambre. Elle aurait du trembler de froid, mais ce courant d'air annonçait une nouvelle tellement espérée qu'il la réchauffa plutôt. Des bruits de pas précipités ce firent entendre alors, et il entra en trombe dans la pièce. C'était un sombre a peu près du même âge que la femme. Il avait de long cheveux noirs lui tombant dans le dos, ses yeux était d'un bleu d'azur impénétrable mais infiniment profond. Il portait des vêtement de fourrure dans lesquels la neige s'accrochait encore. Cependant il ne semblait nullement souffrir du froid. Il s'arrêta sur le pas de la porte, la ferma et claqua des doigts. L'air froid et humide de la chambre fut alors transformé. L'air devint chaud, une douce et apaisante chaleur, la moiteur laissa la place à une humidité idéale. Il était à bout de souffle, mais malgré cela un sourire radieux vint paré son visage lorsqu'il croisa le regard de sa bien-aimée arborant la même expression. Il retira sa veste et déposa son arc dans un coin de la pièce. Sans perdre un instant, il vint déposer un baiser sur les lèvres de sa fiancée. Soulagée, celle ci se libéra enfin. Malgré les appréhensions maintenant disparue, l'accouchement se fit sans encombre, il fut même relativement agréable, du moins autant que peux l'être une telle épreuve. L'enfant, un mâle, était maintenant emmitouflé dans la veste de son père. Sa mère le serrait contre elle, elle même blottie dans les bras de son amant. Elle avait fui les autres sombres. Elle voulait partager ce moment avec son fiancé. Mais celui ci était plutôt mal vu parmi les siens. Il avait très jeune renoncé à la vie sombre sous terre, et avait dédié sa vie à la Nature Sauvage de la surface. Il avait appris presque entièrement lui-même à manier la magie du feu et à exceller à l'arc. Certes, il avait reçu dans sa jeunesse un enseignement d'un maître, mais son « exil » prématuré avait écourté sa formation. Cela ne l'empêchait pas de compter parmi les meilleurs mages et les meilleurs archers. Sa curiosité naturelle avait fini par lui faire approcher les autres races sans préjugés. Il avait appris lui même la réalité des autres êtres « intelligents » peuplant le monde, bien loin des guerres des races. Dire qu'il s'était fait des amis serait exagéré, mais il avait des relation avec des elfes et des humains. Cependant il était resté prudent et fuyant vis-à-vis des orcs et des nains. C'est sans doute cette curiosité qui avait attirée sa fiancée. Au contraire, celle ci avait grandi dans la plus pure tradition des Elfes Sombres, formée au combat au corps à corps par un maître plus ou moins quelconque, baignée dès son plus jeune âge dans la guerre des races et l'apprentissage de la haine des Elfes Sylvains. Qui se ressemblent s'assemblent dit le proverbe, mais qui semblent différents s'attirent bien plus encore. Cela dit il faut bien le reconnaître, c'est en premier lieu son physique qui l'avait attirée. Athlétique et longiligne, puissant et gracieux, il incarnait jusque dans les traits de son visage la perfection elfe. Les rares fois qu'il rentrait dans son village natal, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder. Et par la même, sans vraiment qu'elle s'en rende compte, d'écouter ses récits. Puis de fil en aiguille, elle fut captivée par ces histoires sur le monde extérieur qu'elle ne voyait que si peu, et surtout avec un regard préfabriqué. Ces dires semblaient si irréel, si fantastiques. Ce qui fut au début qu'une simple attirance physique se transforma vite en un amour profond et sincère, et qui plus est réciproque. Plus le temps passait, et plus elle voulait en apprendre plus sur le monde extérieur. Cependant son éducation lui avait laissé comme héritage une peur des autres et du reste. Aussi se refusait-elle toujours à aller plus loin que cette bâtisse qu'il avait lui même avec force de patience bâtie pour eux, non sans l'aide de quelques artisans de l'extérieur. Mais malgré toute la joie que lui apportait la naissance de son fils, des mots résonnaient dans son esprit. Ceux de ses parents. Ils toléraient cette relation, non sans mauvaise volonté, mais ils avaient été clair. Elle ne pouvait amener le fruit de son amour insultant dans la maison ancestrale. Alors elle avait pris sa décision. Elle resterait ici. De toutes manières son aimé lui apportait tout ce dont elle et leur fils avaient besoin pour vivre. Un toit, le fruit de la chasse, l'amour d'un amant sincère et la tendresse d'un père passionné. Ainsi Eliand'hir, car c'est ainsi qu'ils avaient nommé leur enfant, grandi à la surface, instruit par ses seuls parents. Les visites étaient rares car les autres Sombres refusaient de voir cette femme indigne de leur race, mais celle ci gardait toujours en elle la peur des autres races, si bien que nul autres que son amant n'entrait dans la maison, de laquelle elle sortait peu. Cela n'empêcha pas l'enfant d'avoir une enfance heureuse et comblé. Il montra très vite un attrait pour les lames légères des elfes. Il en reçu l'apprentissage de sa mère. De son père, il montra la passion pour la vie en général et la curiosité craintive de connaître les autres. Ce dernier lui enseigna donc tout ce qu'il fallait connaître sur la Nature sauvage. Dès son quinzième anniversaire, le tout jeune sombre montra toutes les qualités de ses parents. D'une grande beauté proche de celle de son père, il avait un intérêt et un don inné pour la danse. Il apprenait les bases du duel à une vitesse impressionnante. Enfin sa curiosité semblait sans limite, au point de parfois s'approcher de l'inconscience pure. Cependant son père l'accompagnait toujours dans ces « aventures », aussi jamais ne finissait-il avait plus que quelques bleus. Il grandit ainsi, apprenant la vie sans que rien ne vint troubler son enfance. Plus les années passaient et plus sa beauté et son don pour la danse devinrent forts. Si bien que, par lui même et sous les conseils avisés de sa mère, il commença à allier la danse et l'art du duel, dès ses cinquante ans. Il fréquentait de plus en plus les autres races, mais cependant ne lia jamais d'amitié avec aucun de ceux qu'il rencontrait. Et puisque les autres Sombres de son village le fuyait toujours, il ne construit jamais d'amitié tout court. Mais cela ne semblait pas lui manqué tellement l'amour de ses parents suffisait à combler tout les vides qu'il aurait pu avoir. Le résultat de cette éducation fut que, bien qu'il ne soit pas un combattant hors-pair, il combattait avec un style unique qu'il avait bâti lui même. Sa curiosité ne faiblit jamais, et il resté une personne très ouverte aux autres, les acceptant malgré qu'il persiste en lui cette crainte qui avait été transmise à sa mère. Une fois atteint l'âge adulte, il décida de s'éloigner de son cocon familial pour aller explorer le monde de lui-même, dans le but d'en apprendre plus sur le monde et de se perfectionner lui même sur tout les plans. Cependant il revient souvent voir ses parents, profondément attaché à eux. | |
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| Sujet: Re: [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla Mer 11 Fév - 16:13 | |
| Deuxième partie : Une rencontre C'était entre Dion et Gludio. Un loup blanc parcourait la lande, profitant du vent frais du début du printemps. Quand, au détour d'un chemin, il se trouva à quelques pas d'un jeune sombre au regard d'azur et à la chevelure bordeaux. Eliand'hir fut surpris de la beauté de ce loup. Ses yeux verts émeraude avaient une lueur étrange, inhabituelle. Il resta plusieurs minutes immobile, puis il se baissa, tendant la main vers l'animal. Celui-ci avança doucement, approchant le museau pour renifler le sombre. Le loup sembla surpris par la main caressant son front, mais il ne bougea pas. La fourrure du loup était douce. Puis, quelques minutes plus tard, il se releva et continua son chemin, après un dernier regard à la bête. Plusieurs semaines passèrent. À l'écart des villes, le sombre fut tenu à nouveau devant le même loup. Il portait dans sa gueule un collier en cuir sombre. La surprise ne resta pas longtemps sur le visage du sombre. Au contraire, celui-ci sourit et, s'avançant pour caresser l'animal, dit doucement : « Et bien...tu m'aimes bien dirait-on. Sa main se posa sur le collier, et il le regarda quelques minutes, puis il reprit : – Tu veux que je te le passe ? Me demandes-tu de me lier à toi ? Le sombre prit le collier et le loup se recula de quelques pas. Le jeune homme regarda étonné l'animal quelques instants, son regard d'azur plongeant dans celui de l'elfe. Il détourna alors les yeux vers le collier et le ferma. À cet instant, deux cercles magiques apparurent, l'un sous les pieds du loup blanc, l'autre devant le sombre. Celui-ci, surpris, lâcha le collier...qui ne tomba pas. Car l'animal venait de disparaître pour se matérialiser devant, le collier autour du cou. Eliand'hir bégaya quelques mots incompréhensible avant de reprendre ses esprits. – Alors...c'est ainsi...tu as bel et bien décidé de te lier à moi...je ne sais pas comment cela est possible mais...j'accepte ce que tu me proposes. Je m'appelle Eliand'hir. Eliand'hir Aud'humla. Et toi ? Comment dois-je t'appeler ? Le loup jappa en guise de réponse. – Je vois...c'est à moi de deviner...que dirais-tu de...hum...Kelem ? Le loup approcha de son nouveau « maître » pour réclamer une caresse. – Ce sera ainsi alors. Mais laisse moi ôter ce collier, il te gène sûrement. Eliand'hir caressa Kelem et défit la boucle qui retenait le collier autour de son cou. Il ne put contenir un mouvement de surprise quand, au même instant, le loup s'évapora à nouveau pour réapparaître quelques mètres plus loin. L'animal laissa échapper un jappement étrange. Le sombre reprit ses esprits et continua : – Je vois...c'est ainsi que cela se passe. Va alors, je garde le collier, nous nous reverront bientôt. » À ces mots, Kelem fit volte-face et s'éloigna satisfait. Depuis ce jour, le sombre fut presque toujours accompagné de « son » loup. Troisième partie : La boîte à malheur L'hérétique, comme il s'amusait parfois à s'appeler lui-même, posa le pied sur les planches de bois des docks de Gludin pour la première fois depuis longtemps. Il se retourna pour un dernier regard vers la goélette de laquelle il venait de descendre. En fin de compte, il ne s'était pas passé grand chose pendant son voyage. Pour dire vrai, ce qui l'avait le plus marqué, c'était le temps qu'il avait fallu pour traverser l'océan. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas prendre la mer. Mais il avait fait ce voyage seul, loin du Cross, sur un bateau qui n'était pas le sien. Alors, forcément, ça lui avait paru long. De son périple, il revenait avec de nombreuses images...mais rien de bien exceptionnel en soit ; des créatures qu'il n'avait jamais vu sur Azurya, des paysages magnifiques...mais pas plus que ceux de « chez lui », que ceux de la terre à laquelle il appartenait. Et surtout, il s'ennuyait du Cross, et de quelques autres aussi. Ilyas'viel et Kelem étaient venus avec lui. Il avait laissé Melianor sous une garde attentionnée, par prudence. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, et le couguar était bien trop jeune pour risquer de se voir prendre dans un combat. Finalement, il aurait pu venir, pensait-il. Le sombre avança sur le dock, le bois craquant légèrement sous ses pieds. Il sourit à ce son. C'était toujours le même. Il se dirigea vers l'entrepôt du Cross, adressant ce simple sourire au garde devant la porte, qui le lui rendit bien en le reconnaissant. Les gonds grincèrent légèrement en tournant, abrasés et rouillés par le vent marin salé quotidien. La coque retournée n'avait pas bougée, arborant fièrement son bois légèrement sombre, encore brillant de son vernis. Il ne put retenir une légère moue en se demandant si le bois n'allait pas pourrir à rester ainsi dans l'ombre du chantier. Mais sa contemplation fut de courte durée et se troubla lorsque trois coups résonnèrent de la porte de l'entrepôt. En ouvrant la porte, il vit le garde portant une petite boîte métallique qu'un gamin, déjà en train de s'éloigner, lui avait donnée. Celui-ci se retourna vers le sombre, et lui dit, d'une voix un peu gênée : « Désolé sieur...ce gamin s'est présenté avec ça, il m'a dit que quelqu'un lui avait dit de l'apporter ici et que c'était pour vous... » Pour toute réponse, Eliand'hir haussa un sourcil et prit le coffre que portait l'homme, puis il lui sourit, lui signifiant que ce n'était pas bien grave. Enfin, il rentra à l'intérieur et s'assit dans la petite pièce qui lui servait de bureau. Plusieurs minutes, il observa le paquet, pensif. Il sourit légèrement en sentant l'odeur qui en émanait. Il décrocha le loquet et souleva lentement le couvercle. Et brusquement, il lâcha la boite sur le scriban, se relevant d'un mouvement sec qui envoya voler contre le mur du fond sa chaise. Instinctivement, il invoqua, par une incantation qui finit par la nausée qui lui remontait l'estomac. Le cercle magique sur le sol s'estompa, signe que ce qu'il appelait ne pouvait lui répondre, et le sombre s'écroula à genou sur le sol, sans chercher à retenir son malaise, auquel se joignait sur le sol ses larmes. Quelques hommes présent dans l'atelier et le garde, alertés par le bruit, pénétrèrent dans la pièce. Plusieurs en ressortirent aussitôt après avoir vu ce qui se trouvait sur la table de travail. Tous détournèrent le regard, portant leur main à la bouche. Seul le garde trouva le courage de s'avancer vers le sombre, toujours sur le sol au centre de la pièce. Avant qu'il ne puisse dire un mot, celui-ci le coupa brusquement, la voix sèche mais encore tremblante, mêlée à ses sanglots : « Qui c'était ? À quoi il ressemblait ?! Le garde mis un peu de temps à comprendre la question. Trop même pour le sombre, qui lui répéta la question. –Le type qui a donné ça au gamin ? C'était qui ?!! » Son sang était en ébullition, son instinct était brutalement remonté à la surface de son coeur et l'englobait totalement, laissant uniquement passer la tristesse et le dégoût par ses larmes. Troublé, l'homme en armure répéta aussi fidèlement que possible la description que lui avait faite l'enfant, d'une voix tremblante et parfois bégayant. Eliand'hir récupéra ses lames contre le mur, juste sous la fenêtre, et sortit précipitamment de l'entrepôt, courant vers la ville, la description donnée par le garde gravée dans son esprit. Arrivé devant la passeuse, il rendit mot pour mot les phrases à la passeuse et au milicien posté à côté d'elle, attendant qu'on lui dise s'il était passé par là et vers où il était parti. Son regard avait perdu toute sa douceur, ses traits toute leur finesse. Il ne ressemblait plus qu'au visage torturé d'une âme-en-peine, guidé par la seule soif de vengeance qui dormait dans ses veines depuis sa naissance. Il ne se posait plus de questions, ni sur le pourquoi ni sur le comment. Il attendait juste la réponse. Sur le bureau se trouvait toujours la boîte, le loquet ouvert, extérieurement impeccable. À l'intérieur en revanche...deux scalps sanguinolents, côte à côte... Le premier était immédiatement reconnaissable par tout ceux du Cross : odeur de jasmin et de lavande, couleur, taille, coupe, douceur, la broche de sa mère dans les cheveux, la peau pâle aux endroits où elle n'est pas couverte de sang...Daenerys. Le deuxième quand à lui n'avait sans doute été reconnu que par le sombre. Celui d'un prétentieux de Heine, à la dague ensorcelante... La coupe des scalps était chirurgicale, ce qui indiquait qu'ils avaient été sans aucun doute prélevés post-mortem...ou dans les atroces souffrances de leurs anciens propriétaires. À côté de la boîte, une petite lettre, tachée de sang, couverte d'une écriture volontairement hachée : "Très cher Eliandhir, Même si nous saluons votre haine pour Shilen, nous ne pouvons vous en récompenser en vous cédant une de nos soeurs. Puisqu'elle n'a pu se résoudre à vous tourner le dos de son plein gré, nous avons décidé de l'y aider comme nous le pouvions. A présent, elle trône à la table d'Eva jusqu'à la fin des temps, les yeux enfin ouverts sur ses erreurs antérieures et nous remercie. Pour vous récompenser d'avoir ouvert les yeux sur votre prétendue déesse, nous avons néanmoins décidé de ne pas être ingrats. Voici donc également que nous vous annonçons la mort de celui qui, avant vous, l'avait fait souffrir aussi. Puissiez-vous rester éloigné de Shilen et laisser désormais nos soeurs en paix, afin de ne pas les envoyer si prématurément vers Eva quérir la rédemption." | |
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| Sujet: Re: [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla Mer 11 Fév - 16:14 | |
| Quatrième partie : Une blessure éternelle Le sombre parcourait le continent depuis ce jour. Partout, il cherchait, alors qu'il ne savait même pas ce qu'il voulait trouver. Il n'avait rien, rien en dehors de sa haine. Une haine qui, en réalité, n'étaient pas tant dirigé vers les autres au fond...il avait toujours su qu'un risque existait...mais il ne pensait pas qu'il viendrait de là, de cette manière là. Il n'avait pas été attentif à ce côté là. Il ne l'avait pas protégée d'eux. Il les avait laissés la prendre. C'était entièrement sa faute, d'être parti en la laissant seule, de ne pas avoir été là. Marchant dans une forêt, son poing éclata l'écorce d'un frêne mort. Les innombrables plaies de ses phalanges se rouvrirent, laissant couler sur le sol un sang sombre, presque noir. Son visage était à nouveau déformé par la peine et la haine contre lui même. Les larmes coulaient sur ses joues comme le sang sur ses doigts. Il ne sentait pas la douleur physique, la plaie à son coeur couvrait toutes les autres. Il tomba à genoux, la main crispée sur sa poitrine. Kelem s'approcha et vint se lover contre lui, l'obligeant presque à passer ses doigts dans sa fourrure. Bien vite, la blancheur du loup fut souillée du sang de l'elfe sombre. Eliand'hir le serrait contre lui, pleurant, se maudissant et maudissant ces elfes, eux et tout ceux comme eux, tout ceux à l'esprit clos, tout ceux qui ne pouvaient supporter le changement, tout ceux qui tueraient pour leurs foutues us ancestraux. L'animal jappa légèrement, se blottissant au jeune homme. Celui ci après plusieurs minutes se releva et refit pour la énième fois les bandages de ses mains. Il formula des excuses confuses au loup et reprit la marche, tremblant de tout son corps, ses larmes commençant à sécher sur son visage. Il voulait la voir, sentir son odeur, la serrer dans ses bras...mais toutes ces pensées ne faisaient que retourner éternellement le couteau dans la plaie. Il ne pleurait plus, il ne le pouvait plus, toutes les larmes de son corps gisaient déjà sur le sol. Il erra plusieurs heures, plusieurs jours peut-être même, la notion du temps n'existait plus pour lui. La Lune, le Soleil, tout avait le même éclat terne et livide à ses yeux. Trois jours plus tard, il entra enfin à nouveau dans un village. Les traces de ses larmes avaient disparues, les plaies à ses mains s'étaient enfin arrêtées de saigner. Il marchait sans but, suivi par son loup. Soudain, au hasard d'un carrefour, un son attira son attention. Il commença à s'en approcher, alors que le loup jappait, comme pour essayer de le détourner. Cependant cela n'y changea rien. Il fut bientôt assez près pour entendre clairement les hurlements, des hurlements de rage, sauvages. Il faisait nuit, le village était désert, et ils se tenaient dans un endroit isolés, un peu au delà de la sortie du village. Une voix d'homme troublait la nuit. « Toi !! Si je te revois parler avec un sombre, avec une de ces choses insulte à notre grandeur, je te jure que je te ... !!! Tu n'as aucun respect pour ta race ! Tu as de la chance que... » Entendant ces mots, cette chose se réveilla encore chez le sombre. Ses yeux s'injectèrent de sang, la lueur d'azur de ses iris se changea en l'éclat métallique froid et bleuté d'une Lame de Lune. Le loup n'essayait même plus de le retenir. Il se précipita en avant, redoublant de vitesse en voyant la jeune elfe assis misérablement sur le sol, des traces de coups sur le visage, et le poing levé d'un autre, plus vieux. Avant même qu'ils ne se rendirent compte de sa présence, Eliand'hir empoigna l'homme par le col tandis que son poing, d'un unique coup au thorax, lui brisait deux côtes dans un craquement froid accompagné d'une gerbe de sang sortant de la bouche de cet être. Les larmes coulaient à nouveau le long de son visage métamorphosé par la haine. Le regard de l'elfe lui n'exprimait que la douleur et l'incompréhension. Cependant ce ne fut pas long, il se retrouva plaqué contre un arbre, porté par le col. Le sombre lui envoya un coup d'une violence incroyable au visage, le bruit de sa mâchoire se déboîtant couvrit celui de sa nuque se brisant sur le coup. Dans le même geste, il tira une de ses lames et la colla contre la gorge inerte de l'homme, tremblant de tout ses membres, trop aveuglé par sa colère et ses larmes pour se rendre compte qu'il était sûrement déjà mort. Dans une grimace de douleur morale, il recula sa lame en envoyant valser au sol le corps sans réaction. Il rengaina en tournant le regard vers la jeune elfe au sol. Kelem s'était interposé devant elle, la protégeant illusoirement de ce spectacle atroce. Le regard gris-bleu de la femme tremblait, elle pleurait, tremblant de peur, autant pour ce que lui avait fit l'elfe quelques instants plus tôt que par ce qu'elle venait de voir. La voix froide d'Eliand'hir s'éleva alors. « Vis comme tu le veux. Ignore les paroles des gens comme lui et s'ils sont violents, éloigne toi d'eux. Ne te laisse pas impressionner par eux. Et pars rejoindre ce sombre. » Les mots étaient sortis tout seul, il n'avait pas réfléchit. Sans doute s'il avait été calme n'aurait-il jamais dit une telle chose, de peur de mettre en danger l'elfe en lui disant d'agir ainsi. Mais là, il ne se contrôlait plus. La jeune femme opina en tremblant, serrant sans s'en rendre compte contre elle le loup. Sans un mot de plus, le sombre s'éloigna en courant, loin de ce village où sans doute il ne pourrait jamais plus remettre les pieds. Kelem quand à lui, resta un peu, sentant se déverser sur lui les larmes de l'elfe. Mais elle ne pleurait pas ce cadavre étendu là, cet homme qu'elle connaissait à peine, qui avait juste été son formateur à l'arc pendant quelques semaines. Elle pleurait parce que ses nerfs n'avaient pas supportés cette explosion de violence. À jamais sans doute, le regard si tiraillé de cet étrange sombre resterait gravé dans sa mémoire. Sans un mot, elle se leva, sans doute pour frapper un peu plus tard à la porte de la chambre d'un ami et se blottir dans ses bras. Le loup lui entreprit de rejoindre Eliand'hir. Lui aussi aura eu besoin de se blottir contre un ami. Il jeta à peine un regard au cadavre sur la gorge duquel s'écoulait un fin filet de sang. C'était la seizième. La seizième fois qu'une telle chose arrivait. Ce genre de parole attisait terriblement le feu qui rongeait la blessure de celui qu'on appelait « Rêveur ». Et ce feu sans doute n'allait pas diminuer de sitôt. Et ce qui était certain, c'est que jamais il ne s'éteindrait totalement. Cinquième partie : Séparation C'était au printemps une fois encore. Comme tout les soirs, Eliand'hir s'apprêtait à révoquer le loup. La blessure du sombre s'était en parti refermée, il parvenait enfin à vivre à nouveau, à peu prêt. Sans doute était-ce le meilleur moment. À l'instant où le collier fut dégrafé, Kelem ne disparut pas. Il resta immobile, fixant le regard azur, une lueur triste dans les yeux. Le jeune homme sembla comprendre rapidement. Il enlaça l'animal et le caressa longuement. Puis, Kelem prit le collier des mains de l'elfe à la croix d'argent. D'une voix triste, celui-ci dit : « Alors...c'est aujourd'hui que cela fini. J'ai énormément apprécié de partager ces années avec toi. Mais je comprends. Tu es un loup, tu as besoin de ta liberté. Alors va, marche de ta propre volonté... » Le sombre déposa un baiser sur le front de l'animal avant de se relever. Celui-ci s'inclina légèrement, puis fit volte-face et s'éloigna en courant. À quelques dizaines de mètres, il accorda un dernier regard triste à son compagnon, avant de s'éloigner rapidement. | |
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| Sujet: Re: [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla Mer 11 Fév - 16:14 | |
| Sixième partie : Amour ... et Oubli ?
Une rencontre qui aurait pu être comme n'importe quelle autre, sur la place de Giran, en milieu d'après-midi. Quelqu'un assis non loin de son perchoir, une elfe. Quelques mots échangés simplement. Mais quelque chose chez cette elfe trouble le jeune sombre, des traits, des gestes. Ses paroles ne veulent pas dire grand chose, il en est conscient, mais poursuit tout de même. Et ainsi, de fil en aiguilles, le voici sur les hauteurs de Gludin, à noircir un parchemin.
Je ne sais par où commencer. Il y a des choses, des évènements, des gestes, des paroles que l'on n'explique pas. M'expliquer ce que je lui ai dis, là bas ? Expliquer pourquoi je suis descendu ainsi ? Non, cela m'est impossible. Ses gestes, son visage quand il est arrivé, quand il a commencer à parler...c'est une chose que je ne peux voir sans ciller. « Je suis comme ça » serait l'explication la plus simple à donner...mais la plus incomplète aussi. Toujours est-il que, dès cet instant, sentir sa main à réveiller des choses enfouies en moi...pas si profondément que cela. Des sentiments contradictoires. Mais l'homme passe, vient et s'en va. Il dit des choses qui m'échappe, et d'autres qui ne m'échappent pas. Je ne sais rien, sans doute, des détails, mais j'ai bien compris le fond. Un fond que je connais... que je connais trop bien. Derrière, près de la gardienne des portails, une énième altercation entre des humains et des sombres. Je m'efforce de ne pas entendre, juste lui parler à elle, penser juste dans une petite bulle. Mais finalement, sans doute faut-il mieux aller ailleurs, vraiment au calme, loin de tout cela...et oublier un peu cette douleur qui la ronge, cette douleur dont j'ignore la nature précise mais que je vois bien. Il suffit de quelques minutes pour aller là haut. Observer la mer, le ciel, écouter le silence, respirer la paix. Et parler, encore. Voir des sourires, en échanger, rire même. Raconter des légendes, des histoires, la regarder s'endormir, la sentir s'appuyer. Vivre. La porter, l'allonger, veiller un sommeil agité, l'aider, la rassurer...et parler encore. Et cette fois c'est mon tour de m'endormir. Un rêve pour me rappeler à l'ordre. Je suis en train de tomber amoureux. Mais je ne peux pas. Je ne dois pas. C'est une elfe. Voilà ce que j'en viens à écrire. Je ne peux pas car c'est une elfe. Mais pas pour la raison que l'on croit. Je ne peux pas laisser l'histoire se reproduire. Je dois apprendre de mes erreurs. Je ne peux pas encore me permettre de ne pas tenir compte des autres. Je ne veux pas revivre cela, je ne veux pas qu'elle souffre par ma faute, je n'ai pas le droit d'être à l'origine de sa souffrance. Pourtant...
Le sombre pose sa plume, plie le parchemin après avoir passer le buvard dessus, puis le glisse dans une poche. Il se tourne vers le ciel, rêveur, pensif...songeur et inquiet, tiraillé par ses souvenirs si proches. Comment pourrait-il ? Il n'en a pas le droit, pense-t-il. Mais lui, il ne sait pas tout. Heureusement, peut-être. Et elle aussi, elle ignore son passé. Tant mieux, peut-être. Mais peut-être aussi que si chacun savait, tout changerait. Sans doute pas en bien, dans un premier temps. Mais plus tard...qui sait ? Il ferme les yeux et revoit cette boîte, son contenu. Il se relève d'un bond et retombe en avant, appuyé sur ses mains à quelques millimètres du vide. Rien n'est simple. Jamais.
Septième partie : Nouvelle vie
Encore une fois, Eliand'hir observait le paysage, penché en avant sur la selle, caressant la nuque d'Ilias'viel. De la haut, au dessus de la cascade, il avait une belle vue sur les pâturages sauvages. Mais en réalité, il n'admirait pas vraiment le monde sous ses yeux. Il n'était plus avec elle depuis quelques heures. Alors, comme chaque fois qu'il la quittait, ses pensées obscures revenaient le hanter. Il ne voyait plus que du flou devant lui. Il n'eût même pas l'idée de prendre un parchemin pour libérer ses angoisses par sa plume. Il ne pensait qu'aux risques qu'il lui faisait prendre, aux conséquences de ces gestes, de ces baisers. Dans de tels instants, il confondait les deux visages. Il voyait l'histoire se répéter à l'identique. Comment pouvait-il se le permettre ? Être égoïste au point de l'aimer, alors que cela lui fait courir de tels risques, à elle ? Mais dès qu'il était avec elle, il oubliait tout cela, il ne voyait plus qu'elle. Pourtant à l'instant présent, c'était bien différent. La Via n'était pas encore là, et tant que ce serait ainsi que tout ceux qui sont dans une situation comparable ne seraient pas réellement libre. Il ignorait la réalité des souffrances qui avaient été infligées à Layla. S'il se débarrassait de ceux qui la tourmentaient, il y en aurait d'autres pour prendre leur place. Alors, la seule vue d'avenir qui se dévoilait à lui était bel et bien la Via, son Aile d'Or. Avant de venir ici, il avait vu Allan. Ils avaient parlé un peu, ce qu'il avait entendu le laissait perplexe, sur sa faim. Certes, on s'intéressait de plus en plus...mais pas vraiment comme il l'aurait attendu. Il faudrait persévérer, continuer encore et encore. Il était certain que cela finirait par aller, par avancer, par rassembler. Oui, l'Union, comme certains l'avaient appelé. Mais peut-être avaient-ils mal compris quelque chose. L'Aile ne venait pas de l'Union. L'Union naissait de l'Aile. L'Aile créerait l'Union dans son sillage, sous sa vigilante protection. L'Aile devait révéler et rassembler. Montrer au monde que les guerres raciales n'étaient pas les désirs réels de ceux qui vivaient et avançaient. Qu'elles sont les désirs futiles de ceux qui vivent dans un passé morne et noir. Et que la vraie vie n'était pas là. Ils le prouvaient bien, tout les deux, même si seuls, cela n'était pas sans difficulté. Il repensa aux paroles de Subamon. Il appelait la Liberté ignorance. Ignorance de quoi ? Il connaissait l'Histoire, celle telle que contée par les sombres et celle telle que contée par les elfes. Mais l'Histoire est passée. Non qu'il fallût, mais il ne fallait pas vivre cloîtré dedans. Les erreurs du passé avaient été, et plutôt que les perpétuer, il fallait passer au delà, les dépasser. Ne pas vivre pour des dieux tels que ceux-ci. Malgré lui, il sourit légèrement. Finalement, c'était peut-être juste une question de temps. Il prit un parchemin dans la besace de la selle de sa monture et le lit. Une fois à Gludin, il passa à la taverne, discutant à nouveau avec le troubadour, puis il sortit de la ville et remonta au phare, y retrouver sa bien-aimée. Ses tourments l'avaient à nouveau quitté...pour combien de temps encore ? Cette question, il ne se la posait pas...il voulait juste l'embrasser. | |
| | | Unicornis' Hyperactif
Messages : 238 Date d'inscription : 09/02/2009
Feuille de personnage Nom: Trop Race: Elfes, toutes les couleurs
| Sujet: Re: [Sombre] Eliand'hir Aud'Humla Mer 11 Fév - 16:14 | |
| Huitième partie : Résurrection, complications Eliand'hir retira lentement l'épée du corps sans vie. Le liquide poisseux, verdâtre, chaud, s'écoula le long de la lame relevée, allant jusqu'à lécher la garde de l'arme et la main du bretteur. Mais déjà, d'autres arrivaient. Il s'était fourré, s'en même s'en rendre compte, au plus profond de la caverne de ces créatures à tête de lézard. Il en venait de partout. Et pourtant, à cet instant, il s'accorda une pause. Quelques pas, et un mot de pouvoir. Et le silence. Enfin. Le champs de statues de pierre avait un certain charme, ainsi. Les rictus infâmes des créatures, capturés avec on ne peut plus de réalisme et de vie, avait dans son esprit quelque chose de cocasse. Il était dans un état second. Un de ces rares moments où ses instincts d'elfe sombre bouillonnaient dans ses veines. Son sang prenait un plaisir malsain à ce massacre gratuit. C'était lui qui contrôlait son corps. C'était le fluide vital à lui seul qui guidait ses membres. Son esprit revint en son corps pendant ce bref apaisement. Juste le temps de prendre une profonde respiration, et le sort arriverait à son terme. Déjà, l'étreinte de roche qui entravait les hommes-lézards s'effritait. À nouveau, son esprit s'exila quelque part hors de son corps. Aussitôt, le sombre s'élança en avant, et la pointe de l'épée de la Légion Obscure perça le peu qu'il restait de pierre sur la créature la plus proche. La lame s'enfonça dans la gorge dans un gargouillis de sang insupportable. Depuis le départ, ce n'était pas un combat, c'était une exécution. Et il n'y réfléchissais même pas. Lui, il pensait à deux personnes. Il se perdait dans les méandres de pensées égarées, confuses, tortueuses. Qu'était-il en train de faire ? Qu'était-il devenu ? Ne pouvait-il donc ne penser qu'à lui même ? Sa faiblesse – son indécision ? – était source de bien des peines. Il n'arrivait pas à lutter contre cela. Il n'y avait qu'une chose qui ne faisait aucun doute : il les aimait. Profondément. Mais était-ce possible ? Ne se mentait-il pas à lui-même en se croyant sincère ? Il ne pouvait répondre lui-même à ces questions, et pourtant il essayait. Parfois, ce qu'il prenait pour des vérités lui apparaissaient, brutales, violentes. C'était pur égoïsme. Il les faisait souffrir parce qu'il était incapable de choisir. Parce que, comble de perversité, il ne pouvait se contenter d'une. Était-ce réellement cela ? Lui, en tout cas, dans ces moments là, en était convaincu. Et pendant que son âme se persuadait coupable de cette perversion, son corps s'adonnait à au moins autant, sinon pire. Il s'amusait à obliger les créatures à piétiner leurs congénères morts pour arriver jusqu'à lui. Les obliger à écraser leurs morts pour venir s'empaler sur ses lames. Et sa bouche riait. Un rire sans vie, sadique, nourri par le sang. Chaque goutte de sang versé était autant d'énergie qui venait ôter la fatigue de ses muscles. Ce n'était pas lui qui contrôlait ses danses. C'étaient ses danses qui le contrôlaient lui. La danse du Vampire. La danse de la Furie. Peut-être dans ses moments là était-ce Shilen qui, pour se venger de son manque de foi – le mot est faible – continu, inculquait en lui cette soif de sang primitive. Shilen qui le punissait en forçant cet être "innocent" à commettre un péché de sang des plus cruels. Ou peut-être pas. Peut-être était-ce juste ainsi qu'était la nature de tout sombre, d'habitude contrainte par un esprit anormal. Mais il était bien loin de réfléchir à tout cela. Ses pensées tournaient en rond. Quand elle était apparu devant lui, au cœur du froid nordique ; il avait eu tellement envie ... Mais il n'avait rien fait. Il avait gardé le "contrôle". Mais il s'était aperçu d'une chose. C'était lui, le seul et unique fautif. Il avait pensé à s'éloigner ... mais il ne le pouvait pas. Bien sûr, il aurait sûrement pu se forcer pour sortir de leurs vies à elles. Mais il avait un fils. Et pour lui, au moins, il se devait d'être là. Mais en restant, il s'exposait à cette tentation. Il pensa qu'il lui faudrait en parler. Mais à qui ? À elle, à la mère de son enfant ? Non ; et pourtant, il n'y avait personne d'autre. Ça n'arrangerait sûrement pas, mais au moins, elle saurait... Ce conflit intérieur ne pouvait pas le rester. Tout simplement parce qu'il ne pourrait pas le cacher. Il ne pourrait pas faire semblant de ne penser qu'à elle. Et puis, il lui devait au moins la vérité. Mais quelle vérité ? Il l'ignorait lui même. Il ne connaissait même pas la réalité de ses propres sentiments. Il ne savaient pas jusqu'où ils allaient. Soudain, la grotte parut étrangement calme. Seul le son clair du sang gouttant de la pointe de ses épées et heurtant le sol résonnait désormais. Ce tintement régulier le rappela à la réalité. Son esprit regagna son corps, et il constata enfin l'ampleur du massacre. L'endroit puait déjà la mort. Il sentait déjà les charognards approcher. Il était couvert de sang. Il en avait le goût dans la bouche. Son corps était enfin rassasié. Placide, il regarda tout autour de lui. "Encore", pensa-t-il. Seul ce mot vint à lui. Cela ne le choqua même pas. Son corps allait mieux, il ne sentait plus ces picotements dans ses muscles. Son esprit était un peu plus clair. Il sortit de la grotte dans un silence religieux et morbide. Il décida de rentrer à pied à la ville la plus proche, sans se presser. Au passage, il se nettoya rapidement, lui et son armure, dans un petit ruisseau. Puis enfin, il entra en ville, propre et l'air serein. Personne ne saurait jamais rien de cet épisode. Nom : Eliand'Hir Aud'Humla Race : Elfe Sombre Sexe : Homme Classe : Spectral Dancer Clan : ??? Alignement : Chaotique Bon Description : Physiquement, Eliand'hir pourrait approcher la perfection. De taille moyenne, 1m76, il ne dépasse pas les 68 kilos. Ses lignes sont gracieuses et longilignes, il n'en reste pas moins musclé. Son apparence laisse entrevoir un homme puissant et agile. Sa peau est pâle, comme celle de tout ceux de sa race. Ses cheveux sont d'un bordeaux sombre parsemés de mèches blanches lui retombant sur le visage. Son visage est fin, de même que son nez. Ses lèvres sont délicatement dessinées. Ses yeux sont étroits, ses iris d'un bleu d'azur profond. Psychologie : Eliand'hir est d'une nature tolérante. Il est curieux mais n'en reste pas moins, en général, craintif et prudent, bien que parfois sa curiosité peut le mener à des actes inconsidérés. Il ne fera aucune différences de traitement entre les races, bien qu'il se montre souvent plus distant vis-à-vis des orcs et des nains. Sa douceur naturelle le fera souvent agir pour essayer d'apaiser les conflits et d'éviter les affrontements personnels inutiles ou fondés sur des a prioris. Pourtant, il y a bien une chose qui réveille encore ses instincts d'elfe sombre, le feu et la haine qui sommeille dans son sang... | |
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