[BG Elfe] Eldena

Nom : Idelva'n
Prénom : Eldena
Age : 125ans
Race : Elfe pâle
Alignement : Loyal Bon
Traits physiques : D'une peau laiteuse, Eldena a de profonds yeux d'un vert clair, qui contrastent avec le très léger rouge de ses lèvres fines. De constitution fragile, ses membres sont fins et délicats, et tout son être inspire la douceur et la délicatesse. Ses cheveux sont d'un blond très pâle, presque blancs.
Traits moraux : Eldena est de nature craintive. Mais elle ira toujours aider son prochain, s'il est blessé, même s'il s'agit d'un ennemi. Elle ne désire que la paix entre les peuples, ayant pourtant conscience du côté utopique de cette pensée. Avec ses amis, elle se présente gaie et enjouée, aimant la plaisanterie et les fables. Elle saura faire preuve, parfois, de courage, pour mener à bien quelque entreprise. Modeste et humble, elle préférera mettre en avant ses camarades.
Métier : Chanteuse de sort.
Signes particuliers : Transformation involontaire en Licorne. (sous réserve d'acceptation GMique)
Ses rapports avec les autres races :
 - Sombres : ils lui font peur : elle cherchera à éviter toute rencontre.
 - Orcs : des brutes ou des manipulateurs : à éviter également.
 - Humains : il faut être bon avec ces êtres, car ils peuvent faire preuve d'une grande bravoure.
 - Nains : les aider avec parcimonie. Ils sont avares mais incroyablement talentueux.
 - Kamaels : aucune connaissance de ces êtres mais beaucoup de curiosité. Il faut leur ouvrir des yeux positifs sur le monde.





Histoire :


L'hiver était déjà bien avancé, et Layon marchait dans la neige en direction du Belvédère qui surplombait le lac. Il laissait des traces dans la neige toute fraîche, elle était tombée toute la nuit. Son pas léger le conduisit au belvédère, où il observa le lac gelé en contrebas. Il aimait la vision de cet univers immaculé, et était ravi que son enfant naisse dans cette atmosphère enchanteresse. Il demeurait pourtant légèrement inquiet. Alea était tombée enceinte à la surprise générale, peu après leur union à tous deux. Il n'ignorait pas que les enfants, dans la communauté elfique, se faisaient de plus en plus rares. Ils avaient reçu ce présent d'Eva avec beaucoup de reconnaissance, et Layon se souvenait d'avoir longtemps porté des offrandes, chaque jour, au temple du village.
Tout avait alors semblé plus beau au jeune couple : l'arbre mère, le village, l'amitié de leurs comparses, et même les montagnes qui masquaient, par delà leurs contreforts, les terribles ennemis, les Sombres.

Alors qu'il flânait depuis déjà un bon moment, l'un de ses amis, à cheval, s'approcha. Il entendit le galop, et se retourna. Sans parler, il lui accorda un signe de tête, et Layon compris. Son ami lui laissa le cheval, et Layon partit au galop en direction du village.
Il savait que sa bien-aimée était en travail, depuis le matin même, et se dirigea vers la bâtisse de la sage-femme, où on avait emmené Alea afin que tout se passe pour le mieux.
Il n'avait pas encore franchi le seuil qu'il entendit un cri déchirant et qui lui glaça l'âme. Il se précipita à l'intérieur, et fut arrêté dans sa course par le chef du village. Il posa une main sur son épaule.

 - Layon.

Le ton de sa voix et son air grave brisèrent tous les espoirs de Layon. Sans violence, il repoussa l'aîné, et se dirigea vers le lit où gisait Alea. Le teint encore plus pâle qu'à l'ordinaire, ses beaux yeux bleus clos, on avait croisé ses mains sur sa poitrine. L'elfe alla s'agenouiller auprès de son épouse. Il prit sa main, la porta à ses lèvres, ferma les yeux et se mit à pleurer en silence.
Les personnes qui se trouvaient dans la pièce, plongées dans un recueillement profond, demeurèrent silencieuses, respectant la douleur de Layon, qui venait de perdre une épouse et une mère.
Il resta prostré ainsi quelques minutes, jusqu'à ce que la sage femme revienne avec l'enfant. On tapota sur l'épaule de Layon, qui leva des yeux mouillés de larme sur son enfant. Son visage s'éclaira à cette vue. Il se redressa, prit sa petite fille dans ses bras.

C'était un spectacle étrange que de voir cet elfe, partagé entre la douleur d'avoir perdu la femme qu'il aimait, et le bonheur, l'honneur d'avoir tout de même une petite fille, denrée si rare dans les contrées elfiques. L'enfant fut cent fois bénie, entourée de mille soins. Layon était fier, et contemplait de ses yeux qui toujours demeurèrent tristes, le petit être qui comblerait désormais son existence.

Eldena grandit parmi ses pairs, ayant peu d'amis de son âge. Sa génération ne se composait que de quelques élus, qui avaient eu la chance de naître. Élevée avec les aînés, elle était souvent confrontée à la sévérité elfique, elle qui aimait rire et s'amuser gentiment. Son père même, avec le visage figé de ceux qui ont vécus de grands malheurs, ne souriait que rarement, et seulement lorsque Eldena ne regardait pas. Mais son amour pour sa fille n'avait pas de bornes, et sous ses airs sévères, il aurait fait n'importe quoi pour elle.

On découvrit très tôt chez la jeune elfe des dispositions pour les arcanes lumineuses, qu'elle semblait vouloir maîtriser avec brio. Pourtant, à la surprise générale, ce ne fut pas la voie qu'Eldena préféra choisir.
L'activité favorite d'Eldena étaient les balades, et elle connu rapidement tous les endroits charmants qui entouraient son village. La journée, on l'a voyait rarement, et elle partait souvent seule plusieurs jours, ce qui faisait pester Layon. Mais il n'avait ni le pouvoir ni l'envie d'empêcher Eldena d'aller à sa guise.

Un jour, elle avait poussé très loin son excursion, et se trouva à l'entrée d'une immense vallée. Resserrant son petit manteau, laissant ses cheveux blancs voleter à leur aise, elle s'engagea dans la pente douce qui conduisait à l'entrée de la vallée. Elle découvrit un endroit merveilleux, peuplé de fées et de satyres. Mais elle se perdit dans les dédales des roches pures, et à la nuit tombée, elle n'avait toujours pas trouvé la sortie de la vallée. Soupirante, mais non craintive, elle alla s'allonger dans une petite grotte qu'elle avait trouvé, afin d'y passer la nuit à l'abri d'éventuelles intempéries.
La nuit était déjà profonde, et fort avancée, lorsque Eldena fut réveillée par des plaintes. Ce n'était pas un cri, mais un léger murmure, comme un souffle de vent, beau et déchirant, qui résonnait non loin. Touchée par cette douleur sourde, Eldena se redressa, tendit ses longues oreilles, et marcha en direction du son.

Elle finit par déboucher sur une clairière, au milieu de laquelle un petit étang reflétait la pâle clarté de la lune. Une forme allongée déployait son ombre sur le sol, et Eldena s'en approcha sans crainte. Le sourd gémissement émanait de la créature, et la jeune elfe s'agenouilla auprès d'elle. C'était une licorne, et un liquide argenté coulait d'une blessure à son flanc. Eldena lui accorda un regard doux et un sourire réconfortant. Nullement versée dans les arts de guérison, elle ne pouvait rien faire pour aider cette pauvre créature. Seulement accompagner ses derniers instants.
La main posée sur son encolure, qu'elle flattait doucement, Eldena avait plongé son regard dans celui, d'un bleu infini, de la licorne. C'était un regard triste, un regard qui sent venir la fin proche, mais celui de l'elfe se voulait rassurant. Elle lui parlait, dans l'ancien langage des aînés, ne lui mentant pas sur sa destinée, lui expliquant qu'elle rejoindrait Eva, dans son paradis bienfaisant. Elle lui parlait de la beauté de ses champs, de la pureté de son ciel. Elle chanta, même, une douce mélopée aérienne, qui apaisa visiblement la douleur de la licorne. Elle regardait Eldena avec une reconnaissance infinie, produisant toujours cette sourde plainte, qui accompagnait la mélodie comme un chant.
Eldena ne le montrait pas, mais cette douleur qu'elle lisait dans le regard de la créature lui donnait une vive envie de pleurer. Mais elle se faisait violence pour ne pas lui montrer, pour la rassurer. Elles restèrent ainsi plusieurs heures, à se parler par le regard, à chanter ensemble. La fine main de l'elfe fut bientôt couverte du sang argenté de la licorne. Celle-ci ne feulait plus, tournant un regard suppliant vers la jeune elfe, et elle sentit que la créature était sur le point de succomber. Alors, elle laissa couler ses larmes, penchée sur la licorne, la serrant dans ses petits bras, répandant ses larmes sur son corps meurtris. La licorne eut un léger tressaillement, puis expira. Eldena aurait pu avoir de la haine pour ceux qui avaient blessé cette merveilleuse créature, mais elle ne connaissait pas encore ce sentiment destructeur.

Le corps de la licorne se mit à émettre une douce lumière, chaude, et qui forma comme un halo autour de l'elfe. Eldena eut alors la conviction profonde que l'âme de la créature venait d'être matérialisée sous ses yeux. Elle ouvrit de grands yeux étonnés, lorsque la lumière forma une sorte de toute petite sphère, de la taille d'une graine. Elle flottait dans l'air humide de l'aube, et l'elfe s'en approcha, se levant péniblement, prenant garde de ne pas piétiner le cadavre de la licorne. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour parler, la graine, avec une vitesse folle, entra dans sa bouche, jusqu'à sa gorge, forçant Eldena à déglutir rapidement pour ne pas s'étouffer. Elle porta une main à sa gorge, avec surprise, constatant qu'elle avait avalé la graine lumineuse. Une douce chaleur se répandit alors dans tout son corps, puis tout redevint calme. Une sensation étrange parcourait ses membres, et Eldena se sentit changée. Comme si l'âme de la licorne l'avait pénétrée.
Incapable de porter le corps de la créature pour lui faire une digne sépulture, elle n'eut d'autre choix que de regagner le village seule. Étrangement, elle sut par instant quel chemin emprunter.

Eldena ne conta son aventure à personne. Elle poursuivit son apprentissage au temple, où un prêtre lui apprit l'art de l'invocation. Alors qu'auparavant elle s'amusait à invoquer des chats, pour jouer avec eux, elle n'appela plus que des licornes. On constata qu'elle avait changé, car elle ne sortait pratiquement plus du village. Elle continua de mener une existence paisible et vertueuse, guidée par son père.
Un jour pourtant il fallut bien se préoccuper de politique, puisque les sages du village décidèrent d'envoyer une délégation dans les terres du nord afin de répandre la parole d'Eva. Pleines de bonne volonté, Eldena voulut en être, et elle demanda la permission à son père. Tout d'abord, celui-ci refusa, mais elle insista beaucoup, prétextant qu'elle tenait à faire ses preuves, et qu'elle voulait aider ses pairs. Son air de douce détermination conquis Layon, qui accepta son départ.

La délégation traversa à cheval les contrées hostiles qui les séparaient des régions du nord. Le voyage se déroula sans encombre, jusqu'à ce qu'ils atteignent les environs de la ville de Goddard.

Ils dressèrent un campement, dans lequel ils demeurèrent plusieurs jours, jusqu'à ce qu'une sentinelle revienne et annonce l'arrivée d'orcs sur le plateau qui jouxtait la montagne, juste avant la forêt où les elfes étaient basés. On procéda alors à des préparatifs en vue d'une éventuelle attaque.
La bataille semblait inévitable, et de là où ils étaient, les membres de la petite délégation virent arriver un groupe d'orc lourdement armés.
L'assaut allait bientôt être lancé, et les elfes entonnèrent des bénédictions, les yeux fermés, tandis que les chanteurs de lames donnaient des forces aux combattants. Eldena ferma les yeux et murmura une incantation, faisant apparaître une belle et grande licorne aux crins bleutés, comme si elle était faîte d'eau. La main posée sur son encolure, elle approcha ses lèvres des oreilles de la licorne et murmura quelques bénédictions.
Quelques elfes faisaient comme elle, autour, tandis que les lanceurs de sorts s'armaient de leurs bâtons.

On s'agitait, en face, et les grognements se faisaient plus menaçants. Eldena crispait ses doigts dans la crinière humide de sa licorne : elle était terrorisée. Autour d'elle, les visages semblaient confiants. Mais la jeune elfe ne connaissait pas les batailles.
Une corne retentit dans le lointain. C'était un son sans grâce : les cors ennemis. On fit un signe, et on sonna la corne de brume elfique, qui lança un son clair et pur. Le sage qui conduisait la délégation lança un ordre, et les quelques guerriers s'avançèrent.
Les mages avaient reçu l'ordre de rester en retrait, seuls ceux versés dans les bénédictions et les soins purent aller en avant avec les autres. Les lanceurs de sorts, avec leur vue excellente, visaient de loin.

Eldena n'était pas en reste. Ayant envoyé son invocation en première ligne, elle observait le cour de l'affrontement, tout en murmurant des bénédictions destinées à sa licorne seulement.
Les orcs avançaient. En premier venait un titan, monstrueux de muscles et de puissance, abattant son énorme lame. Ensuite apparaissaient deux danseurs aux poings meurtriers, rapides. Puis, à l'arrière, les redoutables mages, dont les yeux brillaient de halos orangés et diaboliques.
Un ordre fut crié : les mages devaient s'avancer. Rapide, Eldena courut avec les autres pour rejoindre la mêlée.
Les mages faisaient de très gros dégâts dans les rangs ennemis, et les soigneurs s'exécutaient avec brio. Si bien que rapidement, les elfes eurent l'avantage.

Alors qu'elle lançait sa licorne sur l'un des mages ennemis, avant même qu'elle ne lance son premier coup de sabot, elle s'effondra, vidée de son sang, d'un seul coup. Eldena, qui courrait, s'arrêta brusquement, livide. C'était la première fois qu'elle voyait l'une de ses invocations expirer. La licorne au sol se désintégra en une fine poussière argentée. L'orc mage lança à Eldena un sourire mauvais avant de s'élancer à l'assaut d'un elfe combattant non loin de lui.
Pour Eldena, le monde s'était figé. Elle était sans arme au milieu de la mêlée, contemplant d'un air vide le petit tas de poussière argenté qui fut bientôt balayé par l'agitation ambiante. Cette licorne avait été sa toute première véritable invocation, et elle en était si fière, que la voir tomber pour la première fois provoqua en elle un choc violent.
Elle s'effondra à genoux, emplie d'une douleur indéfinissable, mais bel et bien physique. Elle pleurait sous l'effet de la douleur, mais personne ne faisait attention à elle, tout le monde était bien trop occupé à chasser les orcs qui procédaient à une retraite forcée.
Elle toussa violemment et cracha du sang, et c'est avec un étonnement sans borne qu'elle avisa de la petite trace argentée qui fit son apparition dans l'herbe lorsqu'elle toussa.
Son corps s'emplit de cette chaleur qu'elle avait ressenti plusieurs années auparavant, lors de cette étrange et tragique rencontre qu'elle avait fait dans la vallée mystérieuse.
Une lumière aveuglante éblouit alors les elfes qui se trouvaient autour d'elle, et ils eurent la surprise de voir se dresser une grande et magnifique licorne, aux crins d'argent et à la corne acérée. Eldena se rendit compte de ce changement, et le reçut comme une bénédiction d'Eva, se souvenant de l'aide qu'elle avait apporté à la créature blessée et à cette étrange graine qu'elle avait avalé. Sa simple présence redonna de l'énergie aux blessés et décupla la force des combattants qui pourchassaient les orcs.

C'est à ce moment là qu'Eldena perdit conscience. Elle ne se réveilla que plusieurs heures plus tard, dans une tente aux couleurs elfiques, parmi quelques blessés qui recevaient des soins de la part du guérisseur. Elle n'avait rien, et on lui apprit qu'après sa transformation étrange, elle était redevenue elle-même, alors que l'affrontement prenait fin, et s'était évanouie sous les yeux ébahis de tout le monde. On l'avait donc amenée ici.
Loin de la craindre et d'avoir peur de ce curieux phénomène, ses frères et sœurs le respectèrent, et l'honorèrent comme un don d'Eva. On lui apprit qu'il était déjà arrivé ce genre d'évènements, mais que cela demeurait extrêmement rare.
Traumatisée par l'échec brutal de son invocation, Eldena renonça au métier d’invocatrice, et préféra se lancer sur une autre voie.

Plusieurs années plus tard, Eldena demanda à son père la permission d'aller explorer de nouvelles contrées, de se mêler aux hommes, afin de propager la parole d'Eva. Il lui donna sa bénédiction, en lui faisant promettre la plus grande prudence.
Elle prit alors le chemin du royaume d'Aden.

J'aurais quelques petites remarques pour la validation du BG
- 43 ans reste fort jeune pour une elfe, leur majorité étant aux alentours de 120 ans. Elle peut avoir l'aspect physique, mais par les elfes sera considérée très jeune et sans la maturité des adultes.
- En reprenant l'age, on peut dire qu'il n'y à pas eu de guerre entre orcs et elfes depuis longtemps, d'autant qu'il n'existe pas, sur Azurya, de colonie d'elfe aussi importante dans le nord, la ville de Goddard appartenant aux humains. Une guerre n'aurait pu s'y dérouler entre elfes et orcs
- Il faudrait plus de détails sur la graine, et ce qu'elle implique. Notamment ce qu'elle est, puisqu'un pj ne peut être élu d'un dieu dans l'accord des gm.

Sinon bg très agréable a lire ^^

[En attente de modifications]

Je vais donc la vieillir un peu, mais comme cette "bataille" reste un élément important et déclencheur de son passé, je vais la conserver, en diminuant son importance : il ne s'agira alors plus que d'une esclandre isolée.

EDIT : j'ai donc modifié cette bataille et son âge. Pour la petite sphère qu'elle avale après la mort de la licorne, je l'ai expliqué dans le BG lui-même, mais pour que tu n'aie pas besoin de tout relire afin de chercher le passage, je l'explique ici.

La petite graîne matérialise l'âme de la licorne, qu'Eldena avale par inadvertance, lui transmettant ainsi l'esprit de la licorne, non pas sa force ni ses souvenirs, mais lui permettant de se transformer de manière incontrôlée. Je ne considère pas la licorne trouvée blessée comme une divinité, donc on ne peut pas dire qu'Eldena ait été "élue". ^^