Aderys [Métisse elfe-humain]

Il y a plus de 16 ans de cela, une jeune elfe du nom d'Aelya connue un homme dont elle tomba éperdument amoureuse. La vie était harmonieuse en sa compagnie. Ce jeune seigneur avait fondé son ordre peu après son arrivée sur les terres d'Azurya et Aelya en fut le premier membre. Par la suite, il devint souverain des terres d'Aden et gouverna entouré de l'Ordre Blanc. Bien que l’elfe fût heureuse, Mephisto De Dusso, le seigneur d’Aden, était resté le voyageur qu’il était : quelqu’un qui avait connu bon nombre de femmes et c'était forgé une sorte de caractère détaché. Aussi lorsque notre belle elfe tomba enceinte de ce dernier, la surprise ne fut pas à la hauteur des attentes de la futur mère car le jeune humain paniqua. En effet, ce rôle qui allait lui incomber du jour au lendemain et l'arrachait à la vie dont il avait l'usage lui faisait peur et il préféra fuir ses responsabilités, il abandonna Aelya qui sombra dans une tristesse absolue. Elle resta cependant forte et déterminée : elle décida de l'élever et de l'aimer seule ou non. De désespoir, elle partit un jour dans les profondeurs des terres d'Azurya, en emmenant son fils né a Aden, très loin de son père, loin de l'homme qu'elle haïssait autant qu'elle aimait, et s'installa dans les environs de Shuttgart, dans le nord.

Ainsi grandit Aderys De Dusso, fils de Mephisto de Dusso et Aelya, un jeune garçon qui fut nourrie par l'amour et la tendresse maternelle dans une petite maisonnette au milieu d’un désert de neige. Du fait de son sang elfe et humain, le jeune métisse avait quelques prédispositions pour la magie et plus il grandissait, plus sa mère se rendait compte qu’il tenait de la solidité de son père. Le jeune intrépide, alors âgé de 10 ans, tandis qu’il en faisait 12, avait aussi un certain don en ce qui concernait les animaux sauvages, et ne tarda pas à s’enticher d’un jeune louveteau qui devint Shey’ass, son plus fidèle compagnon. Cependant les conditions de vie étaient extrêmement difficiles dans le froid éternel et sa mère, Aelya, ne tarda pas à tomber gravement malade. Quelques mois suffirent à avoir raison de la belle. Aelya qui sentait la mort prendre son âme décida de confier à Aderys qui était son père, dans l’espoir qu’il quitte Schuttgart, avant de lâcher son dernier souffle. Ce fut la première fois qu’Aderys fut confronté à la mort de quelqu’un qu’il aimait. Il lui prit son médaillon, en souvenir, le cœur meurtri et partit en direction du Sud, en compagnie de Shey’ass, vers la grande cité blanche que l’on appelle Aden.

Il retrouva son père très tôt après avoir rejoins Giran, après plusieurs jours de marche, des téléportations magiques via la passeuse et plusieurs demandes de chemin. En effet, la ressemblance, bien que mêlée à la blonde chevelure et des yeux clairs, était assez frappante. C’était Mephisto en plus jeune, avec des oreilles pointues et une peau laiteuse. Le fils n’eu le temps de connaître son père qu’un an. Bien qu’Aderys nourrissait un profond sentiment de haine envers Mephisto, celui-ci le garda tant bien que mal à ses côtés pour le protéger. C’est lorsque Aderys oublia peu à peu sa rancune qu’il du se résigner à la disparition de son père.

A seulement 12 ans, il du affronter la perte de ses deux parents. N’ayant plus de famille il repartit avec Shey’ass vers le Nord, à pied. Sans but ni volonté, il s’écroula dans la forêt des morts, nargué par la faim et la peine car n’ayant fait que quelques haltes dans certaines villes. La forêt n’était pas des plus accueillante, les corps putréfiés des morts revenant à la vie, les grognements sourds de leurs gorges pourries par le temps rythmaient l’ambiance de la sombre forêt. La nuit les démons suceurs de sang s’éveillaient pour assouvir leur soif funeste, arborant des armures à leur couleur de prédilection, des yeux aussi rougeoyant que leurs tenues scrutaient la vie qui osait s’aventurer dans ces bois. Aucun son ne trahissait leur arrivée, seul le cliquetis du métal rompait le silence de leur cœur. Et c’est lorsque notre jeune métisse se pensait perdu, seul lorsque Shey’ass se mit à détaler au cœur de la forêt qu’il rencontra l’un de ces êtres qui répondait au nom d’Alexi. Contrairement à ce qui aurait du se passer, Alexi fit en sorte qu’Aderys vive. Non pas qu’il s’était pris d’affection pour le jeune demi-elfe, mais il avait des projets plus à son goût : lorsque Aderys eu repris des couleurs sous sa protection, soit 4 nuits après leur rencontre, le tueur jugea le moment opportun pour vider Aderys de son sang, qui à alors en était gorgé. Garder Aderys en vie n’avait était qu’un moyen et non une finalité pour la créature. Cependant, le vampire, trop absorbé par sa future besogne, n’avait pas prêté attention au loup qui venait de se présenter aux abords de la petite clairière, et qui fut vite rejoins par un homme entouré d’un halo lumineux et tenant une épée en main droite et un bouclier de la gauche. Un combat intense s’engagea entre le paladin et le démon, cependant celui-ci se solda par la victoire de l’humain, qui combinait sa magie sacrée et son aptitude au combat pour déstabiliser l’agile Alexi.

Ainsi le paladin Argos rencontra le fils de Mephisto. Il détermina très vite chez Aderys une aptitude à l’art des guerriers sains. Sa présence dans la forêt tenait à sa mission première de contenir si besoin les morts qui tentaient de sortir des bois. Heureusement que ce cher Shey'ass était venu lui indiquer où se trouvait son maître. Après avoir discuté longuement avec lui autour d’un bon repas à Rune, il lui proposa de le former et de l’emmener avec lui à la forteresse monastique. Aderys décida de suivre l’homme qui lui avait sauvé la vie, sentant que c’était la meilleure voie à suivre.

En 4 ans d’apprentissage assidu, il eu tôt fait de savoir manier l’épée à deux mains, le bouclier et l’épée à une main. Aderys avait de qui tenir, les soins que pouvait prodiguer sa mère et la résistance de son père. Bien que son entraînement fût suffisant, il n’était pas complet et Argos, qui avait lié de fort lien d’amitié avec le jeune homme qu’était devenu Aderys, fit comprendre à son élève qu’il lui avait enseigné le nécessaire et que ce n’était plus dans les murs de la forteresse qu’il apprendrait quoique ce soit. Un monde de possibilité s’ouvrait à lui et il devait tracer sa propre destinée en respectant ses semblables et les dieux. Le paladin qu’il était à présent, gagna vite la ville de Giran. Devait il se rendre à Aden ? Se souviendrait on de lui ? Pour l’heure, son projet était de s’intégrer dans la société et, qui sait, suivre les trace de son père ?