Chroniques de Jezabel Kaer'Fyl

Le retour chez les nôtres.

C'est après quelques jours, lorsque Jezabel marchait délibéremment sur les terres des Spores, que quelque chose m'attirait à revenir vers la cité souterraine. Une des rares choses qu'on ignore peut-être, et ce, toute notre vie. Après la mort de Nayahaad, Jezabel ne s'était pas rendu compte du changement qui lui faisait surtout regretter, d'être partie si loin pour réfléchir.. à ce qu'elle avait fait.. Mais, tout au long de cette route ennuyeuse, veillait qu'un petit espoir..qui illuminait dans la noirceur la plus totale.. La foi!

De plus, j'avais rencontré un sombre dénommé Luskan.
Son regard en disait long.
Il semblait à l'écoute de ce que je disais.
Il était là, même si je ne le souhaitais pas.

Je suis tombé amoureuse de lui,
Et jamais je ne lui ai dit.
Mais mon regard me trahissait.

La conscience de Jezabel.


Depuis la mort de Nayahaad, depuis la mort d'Ezekyel, depuis que ces parents l'avaient reniés, Jezabel vivait seule, parfois en regret par la vie qu'elle menait. Son attitude froide et sévère lui faisait regretter tout ce qu'elle ratait de la vie. Parfois douce, parfois cruelle, elle continuait d'avancer, peut importe le reste.

L'affront qu'elle avait eu vis à vis de cet humain nommé Aranwe, la perturbait à un tel niveau qu'elle n'arrivait plus à se contrôler. Voir un sombre se faire tabasser ou massacrer par un autre peuple, la rendait folle de rage. La discution qu'elle avait eu avec d'autres sombres à Gludio, lui avait permis de mieux s'exprimer. Elle pu faire la rencontre de Naeros, le père de Maera, Subamon, Aithe, Haeldra, Zokan et Ygrid même. De même que la grande prêtresse Keia. Même si ceux-ci lui ont demandés d'être méfiante et de ranger sa colère dans un tiroir pour le moment. Du moins, jusqu'à ce que le peuple sombre devienne plus puissant, comme il l'avait été autrefois. Jezabel avait du mal a gardé sa colère, caressant d'une main sa petite dague noire à sa ceinture.

De plus, une petite promenade en compagnie de Mesthiel, avait changer du moins, un peu, sa perception. Il lui semblait sincère et droit, cherchant à se soucier de son bien, et de sa protection. Il lui faisait penser à Ezekyel, par moment. Sa main aimante, mais troublante avait franchi les lignes de son visage pour permettre à ces yeux de voir le jour. Elle avait compris pourquoi il portait un masque. Elle, qui ne portait le sien que pour chasser, d'ailleurs.

Un sombre en mauvais état.


Jezabel revenait par Giran, pour venir faire quelques courses. Lorsqu'elle a aperçu un sombre se faire tabassé par un humain de taille moyenne, une bonne carrure physique. À côté de lui, se tenait une sombre. Sa petite protégée, pensait Jezabel. Comme il n'est pas dans les principes de Jezabel, de laisser un sombre se faire tabasser sans rien y faire... Elle s'interposa entre le sombre, et l'humain. Fronçant légèrement les sourcils, elle fixa l'humain. Elle croyait que ce dernier ne parlait pas le langage sombre, et puis, même après avoir remarquer qu'il le parlait aussi, elle s'en fichait complètement.

Tandis que le sombre inconnu, crachait le sang par la bouche, accroupit par terre, il continuait sans cesse ces mauvaises blagues vis à vis de l'humain, qui lui, le prenait trop personnel. Après maints affronts, envers Jezabel, Hevana, Taolène, qui était resté un peu derrière pour observer, l'humain tenta alors de faire parler Jezabel, la prenant alors comme prochain martyr. Jezabel, restait muette, silencieuse, regardant l'humain avec son plus joli sourire. Il s'énervait, il s'énervait, elle le constatait bien.

Comme sa bien aimée, la sombre eut un malaise soudainement, ils se dirigèrent vers le Temple. Comme le sombre continuait de le narguer au loin, Jezabel le tira par les oreilles pour le ralentir. Il continuait, il continuait de parler, sans relâche. Alors pour le faire taire, Jezabel s'approcha et voulut l'embrasser subitement, lorsque celui-ci, finalement, se recula d'un pas. Étonné, il ne l'attendait pas.

La soirée était devenue de plus en plus calme après cet événement misérable.

Le retour aux armes.


Voilà quelques jours, que j'y pensais. Et j'y pensais certes, de plus en plus. Comme lorsque j'étais petite, mes parents m'ayant tout de suite appris les armes blanches, je croyais que c'était la seule façon dont je pouvais me faire remarquer. Et puis, par le temps qui passait, j'ai cru que j'avais ce don de magie, qu'on avait oublié de me dire. Et puis, à ma ceinture, veillait ma précieuse, ma dague noire. Je prenais goût à la regarder, à l'admirer, à la regretter car pendant tout ce temps, j'utilisais la magie de Shilen. Ma précieuse m'en voulais, je le ressentais. Et c'est à cet instant-là, que j'ai compris. Que j'ai compris, que j'allais m'y remettre une bonne fois pour toute! La retenir dans la paume de ma main, me faisait sourire. Elle me rappelait également, le bon vieux temps passé en compagnie de Ezekyel. Si elle avait pu le sauver, mon chagrin actuel se serait sans doute envolé, mais... ce n'était pas le cas. Et j'en étais plus que consciente à présent..

Voilà quelques semaines, que je m'entraînais comme lorsque j'étais qu'une enfant, à manier cette petite dague. J'ai du également changer d'armure pour pouvoir mieux l'approprier. Être rapide, savoir bien se cammoufler, était du passé qui revenait vite à la surface de mon présent.

[Passage de la sub daguiste]

Un ennemi, un simple jouet.


Jezabel se tenait sur la place de Giran. Deux autres sombres discutaient ensembles un moment et puis un autre, avec deux oiseaux, apparemment appelés Kamaels qui se trémoussaient sur la place. Jezabel, n'aimait pas la compétition. En fait, ce qu'elle n'appréciait surtout pas, c'était la pavanerie de ces créatures. Elle voulait bien croire qu'on ne les aperçevait très rarement, mais quand même. Ensuite, une horde d'humains débarquèrent sur Giran à leur tour. Tous, toutes, regardaient les faux oiseaux. Mais, Jezabel n'avait pas dit son dernier mot, qu'elle le hurla en langage commun.

-Regardez bien!! Que le spectacle commence!!- dit-elle, un sourire mesquin aux lèvres.

Quelques humains la fixèrent du regard. Les Kamaels, également, furieux légèrement de ces propos. Les sombres ne savaient plus de quelle façon la regarder, elles s'interrogèrent plus qu'autre chose. Jezabel allait un peu plus loin à l'écart de tous, toutes. Puis, lorsqu'elle revenait un peu plus tard, elle aperçut un humain assis aux marches près du Temple. Elle se dirigea donc vers lui. Jezabel voulait s'amuser un peu. Elle lui suggéra de la suivre, pour se détendre. Ou de rester avec ces oiseaux. Il avait le choix. Il choisit alors la sombre. Il se releva alors, et la suiva jusqu'à la boutique d'huiles de massage. Ensuite, il la suiva jusqu'en dehors de la ville près de la sortie Est. Plus loin, sur l'herbe près d'un arbre, il retira certes, tous ces vêtements, sauf le pantalon bien sûr. Il se coucha alors sur le dos. Sans gêne, elle s'assoya sur lui, une jambe de chaque côté de ces hanches. Elle sortit de son sac, des huiles de massage. Elle se frotta un peu les mains, et puis, commença alors le massage sensuel. Il adorait, ça se voyait dans son regard. Il était ensorcelé, l'on aurait pu croire. Jezabel lui demanda donc de fermer les yeux, lui disant simplement que la sensation était meilleure. Il ferma donc les yeux. Elle continua de le masser, regardant légèrement son sac. Elle lui demanda alors son nom, comme étant un soumis de son genre. Il lui répondit alors Leo. Et juste après, il lui demanda alors son nom à elle. Elle lui répondit Xhylth. Un faux nom, pour pas la démasquer. Elle sortit de son sac, une corde solide et très longue. Elle s'approcha de plus près de lui, et lui attacha les mains. Du coup, il ouvrit les yeux lui demandant ce qu'elle faisait. Elle lui répondit alors qu'attaché la sensation serait plus sensuelle voire, plus excitante. Il la croyait. Il referma alors les yeux. Elle prit une autre corde, et lui attacha les pieds ensuite. Et relia la corde, à celle des mains pour ne pas qu'il s'enfuit au passage. Il ne comprenait pas, mais il lui était soumis ou presque. Elle continua le massage, étendant plus d'huile sur son corps. Elle lui déchira alors son pantalon, pour qu'il soit complètement nu. Elle sortit sa petite dague noire, et juste avant, se cammouflant dans l'ombre.. le poignarda dans le flanc de l'épaule gauche. Il broncha d'un coup, un cri de douleur sortit de sa bouche. Et elle s'enfuit dans la minute qui suivait, le délaissant derrière elle, le sourire aux lèvres.



Lorsqu'elle revenait sur la place, les humains qui étaient en sa compagnie peu de temps avant, allait vers sa direction. Toujours cammouflée, Jezabel fit mine de rien, et les suiva. Elle les espionna à savoir, ce qu'il leur dirait, après tout. Une fois qu'ils aient quittés les lieux, Jezabel rentra à Giran, calme.

Une rencontre, qu'elle attendait depuis un moment.


À Goddard, Jezabel rencontra une orquesse qui portait le blason, qu'elle cherchait tant à connaître. Elle se dirigea vers elle, lui demandant juste, de rencontrer l'Ombre Sanglante le plus tôt possible. Elles firent les présentations.

-Jolin. -répondit l'orquesse.-
-Jezabel Kaer'Fyl. -répondit Jezabel. -

Toutes deux, se dirigèrent vers Giran, où se trouvait un dénommé Sylphide, le chef du clan de l'Ombre. Arrivées à Giran, elle alla rejoindre Sylphide, et lui mit puce à l'oreille comme quoi une sombre voulait discuter avec lui. Il la salua au passage, et Jezabel fit pareil, de façon polie, et respectueuse.

-Cela fait quelques jours que je vous observe.
-Cela fait quelques semaines que je vous analyse.
-Cela fait quelques nuits, que je me demande si je dois venir vous parler, ou pas.
-Et je crois qu'aujourd'hui, j'ai rendu mon verdict, je suis venue. -dit Jezabel-

-Qu'est-ce qui me vaut l'arrivée d'une ravissante sombre, et quel est votre intérêt pour ce clan? -dit Sylphide, toute ouie.-

-He bien. Pour commencer, j'ai entendu vaguement parlé que vos libertés n'étaient pas limitées par rapport à plusieurs clans actuels. Aussi, j'ai entendu dire que vous étiez des mercenaires, et cette idée, je vous avoue qu'elle me plaît bien. En plus, pour les ordres, comme je hais en recevoir, ceux que je reçois, je les acceptent, j'obéis, je suis droite et sévère. -dit Jezabel.-

-Vous m'avez l'air bien motiver! -dit Sylphide.-
-Si c'est la liberté que vous cherchez, je vous l'offre. -dit Sylphide, encore une fois.



Sylphide offrit à Jezabel la chance d'être une Ombre à son tour. Il lui tendit alors le blason afin qu'elle le porte fièrement à sa veste. Elle l'accepta, le prit doucement, et le posa sur sa tenue, bien à la vue.

-Je ne le dis pas souvent, mais merci à vous. -dit Jezabel, souriante.-

-Bienvenue à vous, dans notre grande famille. Une chambre vous attend à Oren. -dit Sylphide, enthousiasme, je suppose.-


[Entrée dans l'Ombre Sanglante]

Un choix pas apprécié, par une amie.


En soirée, Jezabel traînait toujours à Giran. Elle aperçut plus loin, Hevana, son amie, assise près des marches du Temple. Elle alla donc la rejoindre, pour lui annoncer sa venue dans l'Ombre. Elle croyait que cette dernière serait contente pour elle, et qu'elle viendrait la rejoindre à son tour. Mais, ce n'en fut aucunement le cas. Hevana semblait choquer par ce choix. Elle voyait le changement en Jezabel. Elle ne la reconnaissait plus ou presque plus du tout. Jezabel, tant qu'à elle, ne comprenait pas la réaction d'Hevana vis-à-vis d'elle.

Jezabel avoua à Hevana, la discussion qu'elle avait eu avec les autres sombres à Gludio.

-Ils m'ont dit de fermer les yeux sur ce qui attrait sur nos semblables. Tu sais bien que c'est impossible pour moi, de fermer les yeux. Ils ne sont pas prêts à rendre jugement. Ils sont faibles. Je n'ai pas envie de mourrir en faible. Tu comprends? -dit Jezabel.-

-Écoute, je vis dans le passé, dans l'ombre de mon présent. Je n'ai plus de famille, elle m'a reniée il y a jadis. Je n'ai plus de soeur, je l'ai tuée. Je n'ai plus d'amour, il est mort. Je voudrais retrouver l'esprit d'une famille, peut importe comment, seulement, avec ceux qui le mériteront. Je sais que dans l'Ombre, il y a plusieurs races. Mais, ce sont des gens qui se tiennent, comme une poignée de fer. Tu comprends, pour moi, c'est important. -dit Jezabel-



Hevana ne voulait que son bonheur, et son amitié. Elle voulait également que Jezabel porte ces amitiés à une sombre nommée, Lilea. Jezabel, prochainement, le ferait, si cette dernière se présenterait à ce nom. Hevana semblait plus que déçue vis-à-vis du choix, de Jezabel.

-Je ne suis pas comme eux. En clan, ou sans, je n'hésiterai pas une seconde, à te sauver.

Jezabel salua Hevana, et la quittait maintenant pour Oren.

L'affront involontaire, à double reprise.


Je sortais de ma chambre, du Château d'Oren. À la ville, je rencontrais le Capitaine Sylphide, et une jeune humaine, où j'entendais plus tard son nom, Jilian. Je m'approchais pour saluer Sylphide, mais derrière moi, se trouvait alors un jeune pâle, presque irrisistible. J'aperçevais même une humaine du nom d'Eloyka. Je m'élançais le cou, en aperçevant bien l'elfe, je me déplaçais en biais avec le Capitaine. Par méfiance, simplement. J'apprennais par la suite, par la venue de cette sombre, nommée Lilea, que le pâle n'était qu'un jouet martyrisant. Intéressant, Jezabel lui a fait même part, de son plaisir, pour jouer avec les ennemis. Elle lui a fait part des amitiés d'Hevana.

Et là, panique totale.
Jilian sortait un truc de sa poche, d'un sac, et le lançait sur Sylphide. Le pauvre, il lui poussa une bosse sur le front. Il se l'ai pris plein la gueule. C'était moche..
Je me disais, moi ce ne serait pas un caillou que je lui aurais lancé à celle-là. Mais, je n'avais pas encore bougé. Lilea était entre nous, criant presque Famille, famille. Jezabel était intimidée.. Elle ne s'énervait pas maintenant. Syphilde criait même la paix. Jilian me menaçait. J'étais outrée. J'ai laissé parler, ne disant point mot et tout à coup, Aranwe débarque sur la place d'Oren. Bien que je ne connaissais pas son nom, je le reconnaissais quand même. Je le regardais, avec mon plus beau sourire mesquin me disant voilà mon meilleur ami!

J'avais perdu d'avance. Il m'en devait une. Je l'attendais, me préparant mentalement. Les deux mains sur son arme, prêt à jaillir sur moi, comme une tornade. J'avais peur, peut-être. Mais j'avais toujours cette intuition, Ne laisse jamais tomber un frère. Je croyais, c'était inné ça. Je suis partie, mais Lilea m'a suivit. Elle m'a convaincue de me ramener, et de terminer cette discussion. Elle m'avait demandé juste avant ma version des faits. Les vrais, certes.

Je retournais alors sur la place. J'avais son regard, qui me transperçait complètement. Ça datait, pourquoi en reparler. Personne n'était blessé, sauf un sombre. Un sombre complètement débile, soit. Sylphide nous proposait une chance, ou dirais-je une entente. De se réconcilier, et si l'un ne faisait allusion d'aucun effort, qu'il allait crever. Nous étions d'accord..semblait-il.

La collée.


Je la méritais tellement. Je ne me souviens plus, de ce que je lui avais vraiment dit à cette sombre-là, une erreur de la nature, selon moi. En ma présence, elle semblait effrayer.. Je me suis toujours demander pourquoi. Mais bon.

Je suis allé m'asseoir près du Temple, sur les marches. J'ai pris ma dague, j'ai ouvert ma paume de main et j'ai planté dedans. La lame a traversé, une seconde fois. Le sang s'est joint à la partie. C'était pas cette collée que je lui avais donné la chance de m'offrir, mais, ça satisfaisait la collée, que je n'ai pas mériter. Bref.. il était à mon chevet, genou posé. Je restais toujours méfiante, quand même comme c'était un humain. Mon regard espion, m'épaulait. Aranwe a même pansé ma blessure. J'ai pas compris. Pourquoi?

Je l'ai remercié, chose que je fais très rarement. Et je suis partie, inclinant la tête comme pour le saluer, et comme il était mon supérieur..à cet instant-là..

Voilà qui explique ma parfaite méfiance.


Comme je débarquais sur Giran, en face à face avec le Capitaine Sylphide, un sourire surpris affiché aux lèvres remontait. Après l'avoir salué, il m'invita à retourner au Château, à Oren plus particulièrement. Arrivés à Oren, nous rencontrions alors une pâle, et deux humains, dont une femme semblant connaître bien Sylphide. J'étais debout, de biais avec Sylphide, et nous les avions devant nous près de la passeuse.

Je ne réagissais pas. J'étais debout, et ferme, je les regardais tout juste. Je restais-là pour le bien du Capitaine, pour sa protection. Ensuite, Sylphide les invitèrent à venir discuter au Château. Je crois qu'il avait une idée derrière la tête. Enfin, j'espère. L'elfette ne pouvait pas supporter le regard de Jezabel trop longtemps, et de plus, son plus beau sourire mesquin dirigé vers elle. Elle dédida donc d'offrir le choix à Sylphide, soit de garder Jezabel dans la pièce du trône, ou bien, Malaia, l'elfette. L'elfe quitta le château. Sylphide, demandant donc à Jezabel, de lui ouvrir la porte. Jezabel, se leva, et lui ouvrit la porte, avec un soupçons de moqueries au passage. Ensuite, Jezabel retourna s'asseoir près des marches allant jusqu'au trône. L'humaine-métisse sombre demandant en plusieurs caprices si Jezabel pouvait les laisser seuls quelques instants. Mais Jezabel, refusa et Sylphide, accepta alors son choix.

Mais il fallait encore autre chose, il n'était pas question qu'ils discutent au Château d'Oren. Selon, une certaine humaine. Sylphide s'enfuit avec ces deux-là vers Dion.. et laissa derrière lui Jezabel, au Château.

Le départ.


Il n'y avait rien pour me faire rester.
Tout autour de moi, me paraissait fade, ou ennuyeux.
J'avais peur d'être comme eux, à la fin.
Je suis partie le plus loin possible, pour réfléchir.
Cela ne devait pas durer. Cela ne devait pas recommencer.
J'ai du laissé derrière moi quelques connaissances.
Dont ce dénommé Luskan.
Et jamais je ne me suis retourner pour leur dire adieu.

J'ai marché des jours et des nuits entières.
J'ai nagé jusqu'à en être épuisé de tous mes efforts.
J'ai souhaité d'être en vie le jour où j'aurais à revenir.
J'ai vécu ces souvenirs mentalement, et j'ai souffert à l'idée de rester là-bas.

Le Retour.


J'étais à Giran.
Souriante, mais pas trop quand même.
Je ne pouvais pas m'éloigner à ce point, des gens qui m'étaient chers.
Je devais les protéger, les prévenir du danger.
J'étais demeuré très protectrice envers les miens.
D'ailleurs, même la sagesse de Mère, m'avait assagit.
J'y croyais à demi, mais j'y croyais tout de même.

Depuis l'affront avec Aranwe, à propos du sombre fou, provocateur,
Il n'en était plus.

Mes soeurs se rendaient vers Giran, lorsqu'elles m'ont aperçus au milieu de la place. N'y croyant pas, elles s'approchèrent au pas rapide.

-Jeza? C'est bien toi?

Mes soeurs devaient me parler d'un projet secret. Je n'étais point au courant des événements qui les ont poussées à le faire vraiment. Elles m'emmèrent près de Shuttgard. J'avais promis de rien dévoiler sur cet endroit. Elles me parlèrent alors de leur groupe. De leur tenue, qu'elles avaient toutes adapter. J'avais cette impression d'être de trop dans toute leur galère. J'ai décidé de refuser de les suivre. J'étais avec elles sans l'être vraiment. Si j'étais revenue sur les terres d'Azurya, ce n'était pas pour m'emprisonner à nouveau. Je n'étais qu'une ombre, qu'une espionne. Mais j'étais heureuse de les retrouver toutes.



Quelques jours plus tard, une rencontre avec un jeune sombre m'avait intéressé. De son nom, Alyraen avait lui-même perdu une personne chère à ces yeux. En fait, elle serait morte même s'il aurait voulu lever le petit doigt pour elle. Comme nous étions en train de discuter ensembles, une autre sombre se joint à nous, Aithe. Nous nous empressions de la saluer, tout juste quelques minutes plus tard, un humain s'approchait d'elle. De la façon dont il lui parlait, la sombre semblait habituée. Mais Alyraen pas. Et moi, je reconnaissais ce monstre à qui j'avais encore à faire. J'essayais de calmer Alyraen, qui, ce dernier voulait sa peau. La sagesse m'avait acquérit. Comme plus tôt, un autre humain du nom de Wayne, voulait nous parler absolument au sujet d'une importante affaire.. Dion. Juste avant de rejoindre Alyraen et Aithe, à Gludio, je restais quelques minutes devant la Gardienne des portes. Je me retourna alors pour laisser quelques mots à Aranwe avant de poursuivre ma route.

Tu sais bien qu'en les provoquant de la sorte, un jour tu auras ton dû.

-Je sais.

-Et ce jour-là, ça ne sera pas de ma main, même si un jour, je l'aurai tant espéré.

-Va les rejoindre. dit Aranwe en souriant.

-Très poétique cette fille. dit Wayne.

Un jour plus tard, à Giran je rencontrais de nouveau Mesthiel. Cela faisait un petit moment que je ne l'avais vu. La dernière fois, faisait lourde sur ma mémoire. J'étais désolée pour la première fois. Toujours, je lui avais trouvé un certain charme. Lui, était sage. Même plus que moi. Lors du premier affront envers Aranwe, il était là. Jamais il ne m'avait empêché quoique ce soit. Il était là, en cas, pour me protéger sans doute me suis-je dit à cet instant-là. Je discutais avec lui quelques instants. Wayne revenait vers moi, comme il était tout près. Il me glissait un parchemin dans le creux de ma main, me demandant alors de le rejoindre à la sortie de la ville. J'ai du relaissé Mesthiel, et aller rejoindre mon informateur en question.

-Je t'écoute. Parle-moi.

-Dion prépare une attaque contre vous.

Il me demandait de réunir les Larmes de Shilen, pour une petite rencontre sur ce qu'il savait de plus. J'acceptais de les réunir, même si je ne faisais pas vraiment partie d'eux. Je suis retourné vers Giran, où je retrouvais alors Mesthiel prêt à fermer les yeux sur la place, quelques instants. J'étais essouflée, je bafouillais à l'idée de lui en faire part ici. Nous nous dirigeions vers Gludio, nous cherchions Aithe. Après l'avoir prévenu de cette attaque, et de la rencontre le lendemain avec l'humain, elle voulut en parler avec le fondateur, avant.

Il y avait un autre groupe que je devais prévenir. Mes soeurs. Je me suis rendue en toute urgence vers Shuttgard. Hevana dormait paisiblement, alors que Maellya surgissait tout de suite. Je suivais en dernier en me cammouflant et en surveillant les alentours. Durant la conversation, Hevana voulait être franche avec moi, et me dire clairement ce qu'elle comptait faire.



-S'ils nous déclarent "hérétiques", nous ne bougerons le petit doigt pour les aider.

-Je ne vais pas risqué la vie de mes filles, pour être poignarder par la suite par nos frères.

Je comprenais leurs intentions. Pour moi, elles n'étaient pas hérétiques. Elles étaient vraies. Leur foi était dévouée à Shillien. Ce n'était qu'un petit groupe, partageant les mêmes idées, les mêmes utopies.

À mon retour à Giran, j'ai rencontré de nouveau Sylphide. Cela faisait un temps, que je ne l'avais pas revu depuis mon départ. L'Ombre m'avait ainsi aider à partir. Il comprenait. Nous avons un peu discuté de son nouveau projet. Il me faisait confiance. Il avait peut-être besoin de moi. Qui sait, j'allais y réfléchir plus tard. J'en ai appris une belle sur cet humain nommé Aranwe. Comme Lilea avait pris le pouvoir de l'Ombre, elle avait comme assistant, ce Aranwe, qui n'était rien d'autre qu'un traître..



Quelques jours plus tôt, j'avais revu ce Aranwe. Il semblait s'intéresser à moi. Et pourtant, juste avant mon départ, l'intention de me tuer était vraie. Il n'était plus avec cette sombre souillée. Il m'avait même avouer qu'elle s'était sauvé avec son enfant. Et que c'était pour cette même raison, qu'il partait en voyage pour je ne sais combien de temps. À ce moment-là, je crois j'étais perdue à nouveau. J'avais l'impression d'avoir tout perdu à mon retour. J'avais l'impression d'être seule à nouveau. Et d'une folie passagère, je lui ai souhaité bon voyage, je lui ai offert l'une de mes petites dagues noires, pour se protéger, et je l'ai embrassé sans jamais me demander pourquoi.



Mais aujourd'hui, je me le demande.
Je regrette même.
Ces caresses ne m'ont rien fait ressentir pourtant.

Je ne suis qu'une ombre.
qu'une ombre.

Libre.

La solitude de Mesthiel.

Souvent seul, et ce, pour la majeure partie du temps, Jezabel ressentait une certaine solitude chez lui. Toujours là, pour l'épauler, pour le faire sourire, pour discuter, elle croyait qu'elle pouvait lui apporter un petit quelque chose. Un petit précieux. Jezabel le voyait comme un grand frère. Quelqu'un qui serait toujours là, pour veiller sur elle. Elle l'estimait comme on apprécie un confident. Ce qu'elle avait connu d'une soeur de sang, ne l'intéressait plus du tout à présent.

Elle l'amena dans un endroit qui lui était étranger. Par Shuttgard, on l'appelait le "Labyrinthe Glacé". C'était un endroit charmant, solitaire. Une ambiance glacée faisait partie de la petite promenade entre les deux sombres.





Puis, un autre endroit dont il ne connaissait guère ensuite. Une petite grotte près de Shuttgard, près des Ruines. Un feu de camp était allumé comme s'il s'attendait à recevoir. Elle voulait partager avec lui cet endroit inconnu. Il accepta.



Quelques heures plus tard, elle retourna en ville. Il en fit de même à son tour. Juste avant qu'elle ne parte, elle lui dicta quelques mots. Elle s'élança ensuite pour l'embrasser sur la joue, comme le ferait une soeur de sang.

-Vedaust' Qu'elle te protège et veille sur toi comme je le ferai sans doute.
-Reste en vie quoiqu'il puisse arriver.

-Tu veilles sur moi?
-Oui, sinon personne le fera. Alors, je prends l'initiative, de le faire pour toi.

Il lui souriait aussitôt, et la regarda partir ensuite. Il regardait le petit feu quelques instants plus tard. Dans ces pensées, il s'y plongeait tête première..

Une longue discussion.

Il se tenait debout à Giran, sur la place publique. Il lui ressemblait tellement. Je me souvenais de lui comme chacun de ces détails. La chevelure blanche comme la neige, des yeux bleus couleur du clair de lune, cette armure lourde qui brillait sous les rayons du soleil. Ce n'était qu'un si douleureux souvenir. Mais lui pourtant, il était bien là. Je me suis approché pour le saluer. Nous discutions un peu entre nous.



-Vous avez encore de la famille?

-Nau.. Un accrochage avec des orcs, des sauvages près de Gludin.

-La même tragédie vous est arrivé?

-Nau.. Les miens m'ont reniés.

-Renié? Pour quelle faute?

-Du sang entache une famille. Certes.

Plus tard, il était question de métier. Lui était Protecteur. Son seul devoir, protéger. Chacun à son tour se posent quelques questions.

-Pourquoi la dague?

-Parce que ça permets de siffler au travers du vent. C'est comme un message apportant une certaine prévention d'un danger quelconque.

Ils rencontrèrent Wayne, et discutèrent un bref moment avec lui. Cependant, comme il n'en restait pas moindre d'un humain, il était imbécile et lassant après quelques minutes entamées avec lui. Le sombre suggéra à Jezabel de laisser tomber. Il lui fit également part de ces impressions vis à vis de cet humain. Elle lui suggéra en langage propre des sombres, d'aller marcher pour mieux discuter. Il accepta. Ils quittèrent tous d'eux, la conversation avec Wayne, et se dirigea vers la sortie Est de Giran.



Plus tard, au village de Nossta, ils décidèrent d'entamer un sujet que Jezabel avait cru bon d'oublier autrefois. Jamais, elle ne lui a montré vraiment de refus. Peut-être juste au début, mais par la suite, cela s'est estompé pour laisser place à la mélodie de ces paroles.

Ils s'assoyèrent pour mieux discuter. Elle lui raconta comment elle avait connu l'amour qu'une seule fois jusqu'ici.

-Il était très protecteur et conservateur, à son tour.
Il vous ressemblait un peu. Il savait utilisé l'épée, lui aussi.
Comme il m'appréciait beaucoup, ma soeur aînée ne pouvait pas le supporter.
Elle en était ainsi jalouse.
Quelques jours plus tard, elle l'a massacré.
J'ai retrouvé son corps sous un saule pleureur dans la forêt noire. Tout près d'ici.
Il avait été éventré, poignardé à maintes reprises, et tenait entre sa main gauche, son petit violon un peu abîmé et poussièreux. Tout autour de moi, venait de s'effondrer à mes pieds. Après avoir tant souffert de la sorte, je lui ai rendu son dernier souffle, signe de vengeance éphémère. J'ai assassiné mon aînée. Toute la rage que j'avais enfoui au plus profond de mon être, s'était projetté sur elle comme la foudre. Après l'avoir annoncé à mes parents, bien qu'ils ne m'aillent crus réellement, ils m'ont reniés, et m'ont jetés hors du nid familial. Je suis allé le plus loin possible pour châtié tout espoir d'amour qui habitait mon esprit.
Et j'ai continué ma route.

Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'avec les évènements qui se passent, le doute se sème en moi.

-Peut-être que votre deuil prend fin?

Puis, le manque de repos cherchait délibérément Jezabel. L'épuisement se fit ressentir par sa voix, et la fatigue dans ces yeux également.

-Je crois que je vais rentrer à l'Auberge, pour me reposer un peu.

-Passez une bonne nuit, Jezabel.

-Dormez-bien également. Aluve' Qu'elle vous protège et veille sur vous.

Se rappeler, c'est un art cruel.

Nayahaad, Aînée.

Inspiré: https://www.youtube.com/watch?v=DE9IchvpOPk

J'étais dans le noir le plus obscur,
Mes mains étaient ensanglantées,
Mes yeux étaient emplis de rage,
Et de tristesse,
Pourquoi l'on s'est entretué?

Je regardais autour de moi,
La forêt, la plus sombre.
Son corps était mort sous mes yeux,
Son cou était poignardé,
Mais ce sourire, jamais je ne l'ai oublié..

Aujourd'hui,
Ezekyel, n'est plus là, par ta faute..
Jamais, tu ne m'as laissé le choix.
J'ai chassé ces souvenirs de mon esprit,
Et encore aujourd'hui, je me rappelle d'eux.
Je n'avais plus de soeur à partir de ce moment douloureux.

Mais un souvenir s'efface après un certain moment,
Avec un peu d'efforts, et de cendres..
Et maintenant, je n'ai plus de famille, ni de maison,
J'ai passé ma vie à payer pour tes folies.

Quelques jours plus tard,
Je faisais la connaissance d'une personne voulant à tout prix me protéger.
Après tout ce que j'avais fait envers ma famille,
J'étais devenue un monstre comme elle.
Elle s'incrustait en moi, comme une ombre.
Douce et éphémère.

J'ai fais des choses sans réfléchir,
Que pour m'amuser.
Ma haine envers toi, je réussis à la voir dans les yeux d'autrui.
Voire mes ennemis.
J'ai poignardé un humain..
Et je l'ai abandonné, comme tu m'as fait subir, durant toutes ces années.

Regarder en arrière, c'est la peur d'avancer.
Mais continuer d'avancer, c'est la peur d'y mourir.

Je demeure si familière, envers quelques mâles sombres.
L'un me fait oublier mes tracas, l'autre me fait penser à un grand frère,
Que jamais je n'aurai..

Et toi, qui me suis derrière.
Tu n'aurais jamais dû naître.
Je le pense maintenant.

Mon regard.

Il regarde loin, mais il reste perdu,
Perdu, au fond d'un abîme.
Son regard bleuté,
S'estombe dans un océan calme.

Il est droit et ferme,
Il observe et analyse ce qu'il se passe autour.
Il devient furieux lorsque les situations le lasse, ou le désèspère.
Sous son masque, il oublie ces souvenirs qu'il garde en tête.

Il s'adoucit sous le regard des sombres, mais reste tout de même méfiant.
Ce qu'il lui est étranger, il fait connaissance.
L'espoir d'y croire à nouveau, le perturbe assurément.
Un essai, juste pour voir.
C'est quelque chose qui se construit. Et qui est rare.
À savoir.

Il est troublé.
L'attention qu'il voudrait lui offrir, se réalise en quelques gestes.
Tous, de ma part. Pourtant.
Il tremble à reconnaître, l'amour.
Il craint le pire.
Qui va souffrir cette fois-ci.

Mais..il a déjà tout perdu.
Qu'est-ce qu'il lui reste à regarder de plus.
Qu'un espoir délibéré, pour lui.
Pourquoi pas!

Crépuscule..


Je levai le regard. J'étais assise sur le rocher près de la falaise, entre le Village de Nossta et le Temple de la Mère. Je regardais loin, jusqu'à y perdre mon regard. Je fixais quelques vagues, qui venaient s'échouer sur les rochers. Je prenais conscience de la vie que je menais à cet instant-là..

Il y avait une page que j'avais tourné, il y a quelques temps. Celle, où le nom de Xyllith apparaissait dans mon journal. Je n'avais aucune nouvelle de lui, je ne l'avais pas recroisé à Nossta, et c'était bien comme cela. Nous nous étions connus sur une ambiance de solitude, il fallait bien, tout comme bonne histoire qu'il y est une fin.. Et puis, depuis ce passé qui me suivait partout, il m'était difficile d'aimer à nouveau quelqu'un.. L'Amour, m'était illusoire. J'avais peur de m'attacher à nouveau. Je souffrais depuis mon jeune âge. Rien n'était pour changer sur ce point-là.

Et puis, j'ai revu Alyraen aujourd'hui.
Nous avons beaucoup discuté, ensembles. Il semblait triste, j'avais envie de l'aider.. Et puis, il m'a tout dit. La sombre qu'il aimait était maintenant dans les bras de son supérieur. J'étais confuse et déprimée pour lui. Alors, que je ne ressentais plus rien depuis.. Xyllith. Mon coeur s'était fortifié de pierres et de cendres..

Ce choix.


Plusieurs choses m'avaient amené à faire ce choix.

Je me rappelle, un dénommé Sheryass m'avait interrogé, étant à l'époque un membre des Larmes de Shilen. Tout ce que je lui avais répondu, était la vérité; bonne ou mauvaise à entendre. J'avais été sincère auprès de tous les délits que j'avais pu commettre en si peu de temps. Tout..

Aujourd'hui, ce rapport s'est oublié à mon sujet. La personne qui le détenait, refuge sous terre entre Dion et Gludio. Un dénommé Zokan, que Sheryass m'ayant peu parlé lors d'une soirée tranquille à la Taverne de Giran. Je ne cherchais plus de réponses désormais sur le verdict qui m'attendait à ce moment-là..

J'avais fait la connaissance de sombres dont l'amitié résidait entre nous de façon très proche. Cependant, plusieurs recherches les ont poursuivies. Elles étaient déclarées hérétiques, alors que même moi, je n'en savais rien. Elles avaient un repère il y a un moment de cela. Je venais leur rendre visite. Je venais les informer. Puis, un jour, elles ont disparues. Le repère était vide, inhabité. J'avais compris..

J'avais une crainte de les décevoir aujourd'hui, afin d'accomplir mon choix d'autrefois. Je voulais entrer chez les Larmes. Les clans multiraces n'étaient pas fait pour moi. Je tolérais les sous races dans les territoires ne m'ayant aucune valeur. Mais pas au point de compatiser avec eux comme le ferait d'autres probablement.. J'ai rencontré le Général des Larmes. D'ailleurs, je ne connais même pas son nom. Il connaît le mien, par contre. Je lui ai avoué sur mes amies. Il m'a demandé si je les revoyais un jour, que ferais-je si j'étais parmi les Larmes.. Ma réponse fut simple et rapide. Je ne trahirai jamais Shilen, c'est ma seule famille à présent. Je ne trahirai jamais les Larmes. Et juste ensuite, la prochaine de ces nombreuses questions, en quoi serais-je utile pour les Larmes.. Je ne suis qu'une ombre, qu'une espionne. Ma source est mon cammouflage. Mes yeux mon champ de vision, ma myre. Il trouvait cela intéressant.. Il va rapporté ma demande auprès de la Tétrarche Aithe.

Plusieurs choses m'avaient convaincu à faire ce choix..

Une ombre.


Depuis ce passé qui me poursuivait à la trace, j'étais devenue une Ombre..
Une Ombre qui n'était pas influençable.
Une Ombre qui écoutait les conversations d'autrui.
Une Ombre qui protégeait les siens, même si ça pouvait dépendre de sa vie.
Une Ombre qui s'était assagit au fil du temps.
Une Ombre qui cherchait la liberté de Shilen.

Mais une Ombre..digne de ce nom.

Les Larmes de Shilen.


Je me trouvais à Gludio.
Je discutais juste un peu avec l'un des membres des Larmes. Je ne connaissais pas son nom par contre. Peut-être, je le saurai plus tard. Qui sait. Bien que je discute peu ces jours-ci, j'ai apprécié notre petite conversation. Une autre sombre s'approcha de nous. En fait, la Tétrarche Aithe, plus particulièrement. Je souhaitais la rencontrer, comme elle n'avait pas croisé le Général afin que celui-ci lui propose ma demande donc. Bref, elle avait un peu de temps à m'accorder. Je la suivis donc à la salle de réunion de la guilde.

Aithe: Vous souhaitez donc nous rejoindre?

Jezabel: Oui. Certes. Un jour, un sombre m'a dit: Réunir tous les sombres sous la même bannière et un nouveau jour se lèvera pour nous! J'y crois toujours cependant. J'aimerais pouvoir aider, pouvoir protéger, pouvoir recueillir des informations qui pourraient être importantes aux yeux des Larmes, vous voyez.
J'aimerais être autre chose qu'un simple bibelot qu'on prends le temps d'admirer.

Après avoir discuter avec la Tétrarche, elle sortit d'un petit coffre sur une étagère, une boucle d'oreille et me la tendis, la main à plat. J'accrochai alors la boucle à mon oreille gauche.

J'étais à présent, une Larme de Shilen.

Une nouvelle rencontre.

Il était immobile, près du Temple de Giran.
Il regardait je ne sais quoi au loin, mais il semblait regarder quelque part.
Ces vêtements étaient propres et prouvait qu'il pouvait exercer la magie de Mère. Je me suis légèrement approcher, par ennui plutôt que par intérêt au premier degré.. Et cette approche m'a ennivrée depuis..

Jezabel: Vendui'

Ithragyr: Vendui' consoeur.

Jezabel: Comment allez-vous?

Ithragyr: Ça va. Et vous?

Jezabel: Ça va comme si et comme ça, pour dire vrai.

Jezabel: Les jours sont plutôt mossades ces temps-ci..

Ithragyr: Il y a si longtemps que j'ai vu une consoeur.

Jezabel: Oh, vous savez, la plupart des sombres résident à Gludio, ou à Nossta.

Ithragyr: J'aime bien de temps en temps venir me promener vers les grandes villes marchandes. Disons, c'est attractif.

Jezabel: Siyo, bien sûre.

Jezabel: Il n'y a que les sombres fous qui ne changent jamais d'idées de déplaçements.

Ithragyr: Et vous? Qu'est-ce qui vous amène par ici?

Jezabel: Les boutiques, sinon les sombres égarés. -Ricanant-

Jezabel: Mais je ne reste jamais bien longtemps au même endroit.

Jezabel: Si Nau, quel est votre nom?

Ithragyr: Ithragyr Nar'trach.

Ithragyr: Et vous? Si ce n'est pas personnel. Car si vous devez dire un autre nom que le vôtre, ne dites rien.

Jezabel: Jezabel Kaer'Fyl.

Ithragyr: Bwael, enchanté.

Jezabel: Bwael, enchanté également.

Jezabel: Quel métier maniez-vous?

Ithragyr: Je suis Prêtre au service de Shilen.

Jezabel: C'est une bonne vocation pour notre peuple.

Jezabel: J'utilise pour ma part la Magie des Rafales et la Dague en second plan.

Ithragyr: MMm intéressant!

Jezabel: Je connaissais la dague étant petite, alors j'ai continué légèrement dans cette voie unique. Mais je ne me bats que très rarement avec ce type d'arme. J'utilise beaucoup plus la magie qu'autre chose pour dire vrai.

Après avoir discuté un instant avec ce sombre qui m'était certes, toujours étranger, je devais quitter les lieux pour réfléchir sur l'image qui avait aperçu au travers de mon regard affaiblit. Le laissant derrière mes pas, le saluant au passage, il m'avait fait, pendant ce bref moment, oublier tous mes tracas..

J'avais même l'impression qu'il ne me jugeait pas..
Ça me faisait du bien..
J'avais l'impression de me souvenir de quelqu'un par le même fait..
Un ami, dont je me souviendrai.. Comme était Ezekyel..

Je ne me sentais plus vraiment comme une ombre, qu'on oublie à force..
Mais plus, comme une sombre, qui était plus vraie que jamais..
À présent..

L'exclusion volontaire.

Voilà quelques mois passés, j'étais une Larme, et aujourd'hui, je n'en étais plus une. J'avais compris quelque chose ces derniers temps, qui avait conclut mon choix à cette décision définitive. Je me souvenais de la petite discussion que nous avions eu ensembles, la Tétrarche et moi à Gludio.. Elle m'avait posé comme question, pourquoi j'avais besoin des Larmes.. étant donné que je savais survivre seule sans l'aide de personnes.. C'est cette question, qui longtemps, m'a planté au pied du mur.

J'étais pour les Larmes, sans l'être maintenant.
J'étais une Ombre, une Ombre pour moi, et pour mes semblables.
Je devais survivre pour moi avant tout, et pour les nôtres..
Je me sentais bien seule, mais c'était de cette façon-là que j'étais encore en vie..depuis.

J'ai écrit un petit mot pour la Tétrarche, lui étant ainsi destiné et je lui ai laissé sous la porte près de la salle de réunion à Gludio..


"Chère Tétrarche,
M'en voyez-vous désolée de vous annoncer mon départ actuel..
Votre soutient m'a été digne de cet ordre,
Cependant, après plusieurs réflexions,
Je crois, que je préfère agir seule."

Signée tout en bas : Jezabel Kaer'Fyl, Jeune Ombre.

Ces rêves perturbés.

Une poupée semblait m'appeler.
Je me retrouvais alors dans un corridor d'un Manoir sur le bout d'une colline.
Un Manoir que j'avais rêvés depuis tant d'années. Un endroit que j'ai trouvé en rêves.

Cette poupée me hante.
Elle me retrouve dans tous mes rêves, et me poursuit chaque fois.
Qui suis-je vraiment? J'ai toujours prétendu que je n'étais qu'une Ombre.
Que signifie alors cette petite poupée de bois..

Cet endroit existe-t'il vraiment?
Où puis-je le trouver?
Trouverais-je des réponses à mes questions?
Dans quelle malédiction je sombre..

Je n'ai plus désormais de souvenirs exacts.
Mes pensées demeurent floues, bruyantes, inachevées.

Mais je dois connaître la vérité..

Ma cachette secrète.

Quand tout va mal, je m'y rendais pour réfléchir.
Pour être seule, c'était le plus silencieux.
Entre ces murs de ruines, je me sentais renaître.

J'ai rencontré aujourd'hui, Ithragyr.
Nous nous croisions presque jamais, mais l'espoir s'agrandissait entre nous.
Du moins, pour la prochaine fois.

Il m'admirait me disait-il.
Les jugements des autres ne m'effleuraient pas, ne me touchaient pas.
Au contraire, ils me faisaient réfléchir.
Réfléchir au pourquoi de mes actes commis.
Ma famille que j'ai jeté dans l'ombre de ma vie.
Telle une rose fânée.
Qui jamais renaîtra..

Il n'était pas le seul que j'avais ramené jusqu'à mon repère secret.
J'effleurais les fleurs du bout des doigts, en réfléchissant.
Il y avait également, et ce, avant lui, un dénommé Luskan, si ma mémoire me fausse pas.

Pour lui, je représentais ces fleurs.
Ces fleurs qui vivaient, malgré un tel environnement sombre et sans vie.
Je voulais y croire, mais j'avais une crainte.

Je cherchais dans ma tête la vérité, sur ma famille.
J'en trouvais certes aucune.
Aucune, qui pouvait vraiment m'aider en fait.
Je noyais mon chagrin toutes les nuits.
Dans l'ombre d'une vie que je n'avais guère choisie au départ.

Il y avait un nom qui trottait dans ma conscience.
Et ce nom, avait un sens pour moi.
Un sens qui, murmuré, me retrouvait peut importe où que j'étais..

Je murmurais tout bas..

Luskan, je suis désolée..

Avoir la crainte de voir ou d'entendre.

Je me retrouvais sur la place de Gludio, juste en haut des escaliers, collée à la ramparde près de la Dame des Portes, les mains accroupies sur la ramparde. Je regardais nulle part, car j'avais les yeux fermés sous mon masque noir d'une profondeur qui me hantait.

J'entendais des mots d'amour, deux sombres ayant monter les escaliers.
J'avais juste une envie, et c'était de vomir.
Je n'y croyais plus, ces choses abstraites.
Et pourtant..

Je suis allé plus loin. J'étais debout et immobile.
Je regardais droit devant moi, mais ce n'était qu'un mur de pierres qui s'y trouvait. Et puis, ces voix.. Ces cris déchirants qui peuplent ma tête, mes rêves, et mes pensées imagées. Je continuais d'avancer, mais devant moi, il y avait le vide, juste près des escaliers. Je suis tombé par terre, m'écroulant face au sol. Je me suis fendue la lèvre inférieure et je me suis égratigné les mains. Une mince douleur s'empara de mon corps, je me releva et aperçu les deux sombres qui étaient près de moi à ce moment-là. J'avais l'impression d'être suivit. Comme un oiseau que l'on traque à travers le ciel. L'un d'eux m'a giflé en plein visage, et je lui ai rendu la pareille comme son geste était ingras et déplacé. Je suis partie, boîtant légèrement de la jambe gauche vers la sortie près du Temple. Ithragyr qui arriva par la Dame des Portes, ne puit pas voir Jezabel tombé, mais se relever néanmoins. Il la suiva alors. Il arriva auprès d'elle la retena pour ne pas qu'elle retombe.



Personne ne m'avait approché à ce niveau-là encore.
Je réagissais comme un cheval en pleine furie sauvage.
Je détestais que l'on m'apprivoise.
Que l'on cherche à me plaire, pour ainsi m'abandonner.

Ce qui n'était pas rassurant, c'est que chaque fois j'entendais ces voix,
Il n'était pas près de moi.
Mais quand il y était.
C'était comme dans un vrai rêve.
Où brille de mille feux, la prunelle de ces yeux.. bleus.

Nous sommes allés marcher ensuite, près de la rive.
Il souhaitait éclaircir ma vie, et la rendre à son égal.
Il souhaitait que je lui parle de mon histoire bouleversante.
Triste pour certains, ou certaines.
Cruelle pour d'autres.

J'étais toujours sincère avec lui.
Je ne lui disais pas tout, mais d'une majorité tout de même.
Il me promit l'Amour, mais j'avais peur d'y croire de nouveau.
Je fis un marché avec lui.

Jezabel: Mérites-moi et je serai à toi.