Adrerel Glorfingel[Elfe]

Nom : Adrerel Glorfingel
Race : Elfe
Sexe : Masculin
Âge : 128 années
Alignement : Loyale Neutre
Future Classe : Psalmodieur
Déesse vénérée : Eva
Langue parlée: Elfique, Sindarin.


Retour parmis les siens:

Les dernières pluies de printemps s’abattaient sur la canopée de la forêt de Nimenendil. Le fin bruissement des feuilles enchantaient les oreilles d’Adrerel. Grimoire sous le bras et sa fine épée sur le côté, il marchait lentement, les yeux fermé pour mieux apprécier le son mélodieux de la pluie sur les feuilles au dessus de sa tête. Ses pas étaient sur et léger, évitant les branches tombé pendant l’hiver sous le poids de la neige. Aucun chemin n’était visible, pourtant, sa marche était droite et assuré. Il évitait d’un geste gracieux les arbres se dressant devant lui et reprenait la même direction juste après. De toute évidence, il connaissait parfaitement les bois qu’il arpentait.

Sa tenue était fière. Bien que peu musclé, sa silhouette donnait l’impression de dégager une grande force, une certaine candeur que l’on retrouvait chez chacun de son peuple. Malgré sa peau blanchâtre, il parvenait à se dissimulé parfaitement dans cet espace verdoyant, forme silencieuse déambulant paisiblement dans son espace et s’accordant à la perfection avec celui-ci. Sa cohésion avec l’univers de la forêt était telle que les ramures de la flore semblait lui ouvrir la route en se déplaçant. Il passait à proximité d’animaux des bois qui ne se troublaient pas de sa présence. Un œil avertie aurait même pensé qu’ils semblaient plus rassurés en sa présence.

Au loin, l’arbre Mère de Nimenendil se dessinait. Son visage, presque enfantin, n’avait pas cillé depuis le début de sa marche, mais à l’approche de celui-ci, quelques traits s’accentuaient, répondant à la joie qu’il éprouvait. Ses yeux d’un bleu clair, se mélangeant à la couleur du ciel, s’étaient ouverts et il admirait la silhouette de son village natal. Voilà plusieurs mois qu’Adrerel l’avait quitté pour parfaire son initiation et devenir ce qu’il a toujours espéré, un fière garde de la cité elfique et pouvoir protéger leurs dernier oracle au prix de sa vie si il le fallait.

Plus que quelques kilomètre et il retrouverait la chaleur des siens. Mais au loin, un bruit étrange, un trouble dans la forêt, il l’entend, il le ressent. Au dessus de lui, un groupe d’oiseau passe rapidement en caquetant. Le danger. Il est là. Il vient vers le village à grand pas. Un dernier regard vers l’arbre et il s’élance à tout allure. A peine a t'il entamé sa course que déjà il psalmodie. Au loin, des bruits de pas se font entendre. Leur bruit est étourdissant. Un vacarme qu’il perçoit très bien maintenant et qui n’a rien à faire dans leurs bois. Il ralentit sa course effrénée et se poste derrière un gros chêne pour observer. Malgré son effort, sa respiration est lente, calme. Son approche avait été silencieuse. Ceux qui dérangeait le calme de la forêt n’avaient put l’entendre.

Un coup d’œil discret sur le côté et il distingue cinq forme disgracieuse courant à grands pas en direction du village. Une troupe armée d’homme lézard. Attendre qu’ils soient à porter et les abattre d'une incantation, voila ce qui lui traverse l'esprit. Encore quelques pas et ils seront à bonne distance pour recevoir ses sorts.

La petite troupe d’homme lézards avance inexorablement, armé jusqu’aux dents. Cimeterre, dague et hache pour chacun. Leur chef en tête et les quatre autres en rang par deux derrière lui. Ils écrasent tout sur leurs passages. Les jeunes branches sont cassées, les premières pousses sont écrasées par leurs pas lourd. C’est le chef qui tombe en premier. Un léger sifflement, semblable au chant d’un oiseau et son sort de glace givre le cerveau de la créature. Alors que sa tête bascule en arrière, ses jambes vacillent et il s’effondre. Les quatre autres ne s’arrêtent pas et se dispersent après un étrange cri rauque de l’un d’eux. Ils n’ont pas fait trois mètres qu’un second tombe à terre, les yeux injecté de sang sous l'effet de la pression..

Plus que trois. Adrerel incante un autre sort. Ils ont due trouver sa position grace au son de sa voix. Leur dispersion cause problème, il n’en voit plus que deux. Le troisième à disparut sur sa gauche. Se concentrer sur ceux qu’il voit et les abattre avant de rechercher l’autre. Un mur d'eau compacte comme la pierre heurte son assailant, mais pas à l’endroit voulue, seule son bras est brisé. Voila qu’il se dirige droit sur lui, arme levé de sa main valide en criant. Adrerel lance une dague de glace pour saigner à blanc son adversaire. L’autre le suit de près maintenant. Il tire à nouveau et l’atteint au poitrail. Mais le coup n’est pas mortel. L’homme lézard chancel puis se relève en titubant. Ne plus perdre un instant, ils sont trop près maintenant, les sortilèges sont trop long à réciter. Il tire sa lame brillant d'un éclat argenté dans les rayons de soleil qui arrivent à percer le toit de feuillage créé par la forêt. Il court d’un pas aérien sur son adversaire qui n’a pas encore recouvré ses capacités et lui tranche la gorge d’un geste vif alors que celui qui l’accompagne n’est plus qu’a deux enjambé. Il voit la hache se lever puis s’abattre, mais il n’est déjà plus dans son axe. Un pas de côté lui a permis de l’esquiver. Avant que son adversaire ait le temps de réaliser, il se trouve dans son dos et lui enfonce sa lame entre les omoplates. Sans un cri, il s’effondre au sol.

Une branche qui craque derrière lui. C’est trop tard, trop concentré sur ces deux là, il n’a pas entendue le dernier venir dans son dos. D’un même geste, il se retourne et met sa lame à l’horizontal pour parer le coup de son ennemie. Il a une force colossale et lui fait ployer les genoux. Il sait qu’il est perdue, il n’a plus l’avantage et sa force ne lui permettra pas de résister longtemps. Il sent l’haleine fétide de cette bête venue troubler la quiétude de la forêt. Cette forêt qu’il arpentait il y à encore quelques minutes pour retrouver son village et achever sa formation, un village qu’il ne reverra plus. Ses bras commencent à faiblir maintenant. Il sent l’odeur de la lame de son ennemie approcher. Elle a une odeur de sang et de rouille. Il ferme les yeux et revoit Nimenendil tel qu’elle était il y a vingt ans. Avoir à peine passé cent ans et voir déjà sa vie être prise. L’homme lézard jubile, il va ramener chez lui la tête d’un elfe. Son initiation serait faite.

Adrerel profite de ses derniers instants pour écouter le chant mélodieux des oiseaux autour d’eux. Une note étrange lui parvient pourtant. Un son qu’il connaît et apprécie chaque jour. La note se fait plus clair, plus proche. L’homme lézard semble relâcher un court instant la pression sur la lame d’Adrerel. Il rouvre les yeux. L'homme lézard semble subjugué par la voix de la jeune elfe qui se tient devant lui. Malgré l'envoutement que procure la voix de la douce Nyze-Lyaeris on peut lire la détermination dans les yeux de l'homme lézard. Il ne veut pas partir sans emporter l’elfe avec lui. Il tente un dernier effort, mais la jeune elfe ne lui en laisse pas le temps. Le tintement d'une lame frottant son fourreau et la seconde d'après la tête du lézard roule au sol alors que la note d'une clarté cristalline provenant de l'épée résonne encore dans l'air humide de la foret. Le corps désormais inerte bascule sur le côté avec une lenteur presque irréelle. Adrerel ce détend et finit allongé sur le sol couvert de mousse. La belle Nyze s'approche de lui et murmure de sa voix douce et chantante:

_ Comment était il ?

_ Comme je l’ai laissé à mon départ, plus beau que jamais. Je suis heureux de savoir que je pourrais apprécier à nouveau la couleur de l'arbre Mère plutôt que de devoir me contenter d’un rêve. Merci à toi Nyze Lyaeris
_ Lève toi Adrerel, nous allons conter ton exploit au village maintenant. Alors qu’Adrerel tournait la tête vers l'élue de son coeur, il vit un sourire radieux se dessiner sur son visage.

Puis après plusieurs minutes silencieuse où chacun d'eux appréciait le murmure de la foret, Adrerel rompit le silence.

_ Lorsque j'aurais terminé ma formation dans les arcannes de notre peuple, il faudra que tu m'apprenne à manier l'épée et à chanter d'une voix aussi mélodieuse qu'est la tienne.

Elle se contenta d'esquisser un sourire et continua sa marche silencieuse à ses cotés bientôt rejoint par les pas du tigre qui l'accompagne en permanence.