[Elfe] Claed Elvieran

Pour comprendre ce qui suit, il faut déjà connaître la situation de mon pays natal. Bien qu’elle soit très différente de celle de ce pays, je vais essayer de faire court et de n’aborder que les points les plus importants.

Je viens d’Elnor, un continent si éloigné que vous n’en avez sans doute jamais entendu parler. Il a m’a fallu environ six mois de voyage et pas moins de quatre navires pour arriver jusqu’ici. Mais passons. Elnor, comme tous les autres continents de ce monde, a connu l’ère des Géants, les guerres inter espèces et le bannissement de notre déesse créatrice. Cependant, la similitude s’arrête à cette époque. Ou plutôt à l’ère qui suivit, celle du soulèvement des humains…

Alors que les orcs, libérés par la fin des Géants, commencèrent à nous attaquer de plus en plus violemment, nous parvenions à répliquer et à tenir grâce à la magie, qui avait atteint une telle puissance qu’elle compensait largement la force et la rage de nos adversaires. Cependant, durant tous ces siècles de guerre, aucun des deux camps ne fut assez perspicace pour déceler la menace qui allait renverser la situation et causer notre perte. Alors que nous étions occupés à nous entretuer, ces pathétiques êtres inférieurs appelés humains se reproduisaient à une vitesse folle, tout en développant leur propre art de la guerre à force de se battre entre eux et d’observer les combats de leurs aînés.

Jusqu’à ce qu’un chef particulièrement charismatique n’émerge de leurs rangs et ne se mettent à les rassembler. Jusque là, ils n’avaient présenté qu’un danger mineur, aussi les orcs et mon propre peuple les ignorèrent. Avant qu’aucun des deux camps n’ait compris son erreur, leurs armées étaient massées à nos portes. Ces créatures, si prolifiques, étaient de plus capables de produire des ressources à une vitesse incroyable, et par les méthodes les plus viles qui soient. Cependant, ils payaient si bien qu’au bout de quelques années, toutes les machines de guerre des nains se trouvaient face à nos murs plutôt qu’à les défendre. La seule chose qui nous permettait de rester en vie était la magie, inconnue des humains, qui faisait encore plus de ravages dans leurs rangs qu’elle n’en faisait auparavant dans ceux des orcs.

Malgré cela, nos forces étaient de plus en plus repoussées au cœur de nos terres, dans les forêts profondes, là où les humains avaient encore du mal à combattre efficacement. Dans leur folie meurtrière, ils ne tardèrent pas à vouloir y mettre le feu. Devant cette menace d’une ampleur jusque là jamais atteinte, le conseil des anciens pris la décision d’employer sur eux notre arme ultime, dont l’utilisation avait jusque là été unanimement rejetée. Quelques mois plus tard, alors que nos forêts commençaient à partir en fumée, nous frappâmes la capitale humaine de toute notre puissance.

Le chaos qui résulta de l’incroyable déferlement de magie qui se produisit alors pulvérisa non seulement la capitale humaine, mais rasa aussi une bonne partie de leur empire tout en rendant invivable la majeure partie du continent. La menace semblait définitivement écartée, mais à quel prix… Notre belle terre était en ruines, le sol retourné, les arbres brûlés et arrachés jusqu’aux limites de nos forêts. Les nains disparurent sous terre, les orcs se retranchèrent de leur côté du continent, qui avait lui aussi été épargné par le cataclysme. Notre peuple pleura longuement la destruction de notre terre bien-aimée, et finalement, on jugea la magie trop dangereuse pour continuer à être employée. Les écoles de magie furent fermées, les archives et textes des arcanes brûlés. Aujourd’hui, plus aucune trace, plus aucune aptitude magique ne subsiste parmi nous. Et nous prions toujours les dieux de nous pardonner.

Mais si je suis ici, c’est parce qu’aujourd’hui, nous sommes à nouveau menacés. Les humains, incroyablement résistants, ont survécu, et leurs armées assoiffées de sang elfique sont de nouveau à nos portes, alors même que le sol commençait à retrouver sa vie d’antan. Cependant, cette fois, nous n’avons plus aucun avantage sur eux. Bien que les nains refusent encore tout contact avec eux, cela risque de ne pas durer, et bientôt nous verrons à nouveau les flammes de la guerre pleuvoir sur nos forêts, sans magie pour riposter. Le conseil des anciens, regrettant amèrement sa décision de bannir la magie de notre vie, a envoyé quelques un de mes frères les plus vaillants quérir de l’aide, et surtout, retrouver les secrets oubliés, la seule chose qui nous permettra de vaincre à nouveau : la magie. Je suis l’un d’entre eux, peut être le seul à avoir survécu ; et c’est pourquoi je vous en conjure, frères de ces terres aux couleurs si distinctes : aidez nous.


[HRP] Comme on l’aura compris, Claed vient d’un continent très lointain, où l’histoire a globalement suivi le même cours, mais qui n’a pas connu de scission entre les elfes. Aussi il n’a jamais vu d’elfes sombres. De plus son peuple ne voue aucune haine à Shilen, simplement de la compassion et une grande tristesse. Pour autant, ils sont dévoués à Eva tout comme ceux d’Azurya mais n’ont pas oublié qui est leur créatrice. Ils espèrent qu’un jour elle redeviendra celle qu’elle était avant, tout comme ils espèrent que leurs terres guériront de la catastrophe qu’ils ont déchaînée. Claed n’est donc pas hostile aux Sombres, mais évidemment, il ne peut pas croiser un humain sans craindre pour sa vie. Il n’est pas non plus du genre à tirer sa lame sans nécessité, et préfèrera la fuite au combat, sa mission étant trop importante pour qu’il puisse se permettre de perdre la vie. Il a ainsi développé un talent particulier pour la rapidité et la discrétion, encore un atout pour survivre dans des lieux majoritairement peuplés par ceux qu’il considère comme ses pires ennemis. [/HRP]

[HRP] Mise en réserve du BG, au cas où la situation du serveur évoluerait favorablement. [/HRP]