L'illusionniste est le maître du faux semblant ! Rien ne doit trahir ses intentions et c'est en ça que réside sa grande force et dans un certain sens, pour le plus primitif, sa sagesse. Alors quel est l'instrument le plus perfectionné dans l'exercice d'un tel individu ? ... La dague évidemment ! Quel instrument de mort et de torture peut prétendre être aussi discret à l'exercice de l'illusion ? Aucun.
La fierté et l'honneur ne sont que des concepts inventés de toutes pièces par les êtres vivants dotés d'intelligence ! La dague ne peut se voir être l'outil de telles notions car elle se contredit par sa légèreté, sa petite taille ! Tout en elle trahit sa dépendance à la discrétion et celui qui prétendra le contraire est un idiot ! Tout comme celui qui traitera de lâche celui manipule une telle lame dans le dos de ses adversaires !
En effet, elle ne fait que permettre de répondre à cette petite graine qui réside en chacun de nous aussi vite que possible ! Quand je dis graine, je parle de l'appétit féroce que nous avons tous en commun pour la destruction et qui, chez certains, grandit encore et encore ! L'honneur ne fait que ralentir le plaisir ou le soulagement dont nous nous délectons lorsque nous assouvissons ces besoins primaires ! Quoi de plus justifié au meurtre, la torture et autres formes de crimes passionnels ou passionnants qu'une tendance naturelle à tuer ?
Autre point positif que l'on attribuera à la dague c'est que c'est la seule arme accessible à un enfant ! Elle ignore l'interdiction qu'imposent les autres armes du fait de leurs physionomies, permet d'exploiter cette graine et cette fascination naturelle que nous avons pour les outils mortels dés le plus jeune âge et par conséquent de découvrir notre penchant pour le pouvoir !
Ce n’est que l’instrument de l’ombre ! La poupée à laquelle le marionnettiste donne vie !
Si ma démonstration vous paraît floue et dépourvue de tout intérêt, laissez moi vous en montrer le véritable sens ! Je me nomme Ishigata, j’ai 197 ans, j’ai été formé dés le plus jeune âge avec la bénédiction de mes homologues civilisés et selon les rites et traditions relativement ancestrales. Je ne suis que l’acteur … où plutôt un facteur du système primitif que j’ai décris plus tôt. Mon appétit est sans limite… Ma façon de tuer est souvent critiquée, j’ai pour habitude d’éventrer mes victimes et d’y graver ce qui m’arrange. De ce fait, on m’affuble du nom de barbare ou de sauvage. En réalité je ne fais que rappeler au monde civilisé que nous sommes aussi des animaux. Je ne suis pas plus meurtrier qu’un autre finalement. Personne ne sait que j'existe vraiment. Je suis méticuleux, je me cache derrière ce mur de personnalités, de celles que vous aimerez, détesterez. Je n'ai pas de visage a proprement dit.
Et puisque l'honneur et le prestige sont aujourd'hui les seuls déterminants du pouvoir, permettez moi de m'en approprier le votre !