Les rangs de guerriers orcs étaient fixes… Tous attendaient les yeux rivés sur les neuf personnes devant eux. Face à Sylphide s’alignaient Zahafyu, Lilea, Maelia et Aranwe, quatre mages les entouraient. La conversation était claire. Lilea réclamait le pouvoir à l’actuel capitaine. Selon elle, il était temps d’arrêter le massacre et de sauver le clan, par un repli. Ce qui n’était surement pas du goût de Sylphide. La tension monta malgré le ton courtois des deux personnes. Lilea proposa l’exil à Sylphide.
La tension monta, Syphide refusant de céder. Il donna l’ordre à ses mages d’entourer les mutins d’un champ de magie pour les isoler du reste. Voyant leur Gabor en danger, les orcs tirèrent leurs armes. C’est alors qu’un elfe discret intervint ; d’un coup de dague précis, il tua un mage, brisant net le bouclier magique des trois survivants.
Les quatre prisonniers saisirent leurs armes et s’avancèrent sur le trahi.
« J’ai dit « S’il te plait » Sylphide. »
« Bien j’y vais donc… Mais attends toi à des problèmes »
Sylphide jeta son médaillon de capitaine derrière lui avant de traverser les rangs de guerriers orcs qui s’écartèrent sur son passage. Il traversa la grande salle avant de sortir par la grande porte, quittant les terres d’Oren sans espoir de retour…
Le nouveau capitaine, Lilea, commença à donner ses directives. Il fallait agir rapidement maintenant, le temps était compté, les points clé d’Oren devaient être pris et tenus par des fidèles du nouveau capitaine. Elle chargea Maelia de prendre le contrôle de la ville en s’appuyant sur les chef de clan loyaux. Aranwe, lui, fut envoyé dans les forêts avec une liste de vies qui ne devaient pas voir le nouveau jour se lever. La nouvelle capitaine sortit à son tour accompagnée de l’elfe qui était son apprenti.
Seuls les arbres bougeaient dans la vaste forêt, les deux flèches après une gracieuse courbe firent mouche et un nouveau soutien de Sylphide s’effondra. L’ombre tapie ne bougea que plusieurs minutes après la mort de sa cible. Elle s’approcha furtivement du cadavre encore chaud pour accrocher un avertissement aux flèches plantées dans le corps. La cape noire s’éloigna rapidement du modeste campement dissimulé entre les arbres. Un de moins sur la liste. Et même avec le concours de deux autres assassins la nuit s’annonçait longue…
L’Ombre s’activa, le temps filait et était précieux… Les messagers de morts étaient vifs et rapides, chaque message délivré était clair : les clans de malandrins allaient devoir faire un choix rapidement et on les encourageait vivement à faire le bon.