Le destin d'une artisanne.

Rêve qui devient réalité

Dipsy vit le jour au lointain village nain. Fille du forgeron Mirabar et de la chercheuse de trésor Diesa. Ses parents voulaient qu'elle devienne une chercheuse comme sa mère. Mais Dipsy avait un autre rêve, celui de devenir forgeronne comme sont papa. Elle passait le plus clair de sont temps à la forge du village. Regardant la fabrication des armes et armures avec émerveillement. Ca ne prit guère de temps pour attendrir les forgerons et ainsi acquérir ses propres recettes de fabrication. Elle n’était heureuse que près d'une forge à modeler et travailler les diverses composantes pour fabriquer ses premières pièces. Son talent était indéniable, faisant même l'envi des plus jeunes artisans. Mais Mirabar finit par apprendre la vérité sur sa petite fille. Il la gronda sévèrement de lui avoir désobéit. Il jugeait que le métier de forgeron était beaucoup trop dur pour sa petite fille, refusant même de reconnaitre son talent. Pour la punir, il lui retira toutes ses recettes de fabrication qu'elle avait acquise et la chassa de la forge sans possibilité d'y remettre les pieds. Mais Mirabar n'était pas dupe, il savait quelle tête de mule pouvait être sa fille. Il alla même jusqu’à écrire aux forges d'Azurya à Giran pour leur demander de ne pas laisser sa petite fille devenir forgeronne. Que si elle avait l'audace de s’y présenter, de la renvoyer chez elle parce que qui mieux que son père savait ce qu'il était préférable pour elle ? Mais à cause de la négligence du coursier, la lettre ne se rendit jamais à Giran. Dipsy ignorait que la lettre ne s'était jamais rendu à destination et se sentait tellement malheureuse de ne plus pouvoir faire ce qu'elle aime. Depuis que son père l'avait chassé de la forge, elle perdait son temps à rôder autour du village en espérant que son père change d'avis. Grâce à cette errance solitaire elle fit une rencontre qui allait bouleverser sa vie et lui redonner l'espoir qu'elle avait perdu.

La lettre écrite par Mirabar tomba de la sacoche du coursier non loin du village sombre. De jeunes sombres mirent la main dessus, mais ne comprenant pas l'écriture allèrent trouver celle qui pourrait le faire. Que la grande prêtresse Azshara soit seule au temple à ce moment ou bien parce que Shilien voulait offrit à son peuple la possibilité de se passer des forges d'Azurya, Azshara prit une décision qui allait donner un sérieux coup de main à l'Istolla et à ses alliers. Lorsqu'elle ouvrit la lettre et y jeta un coup d’œil désintéressé, un mince sourire froid se dessina sur ses lèvres à mesure qu'elle parcourait la lettre des yeux. Sans donner d'explication aux jeunes sombres qui avaient trouvé cette lettre et qui désiraient tant savoir ce qu'elle disait, Azshara donna à deux sentinelles la mission d'aller au village nain et de ramener une jeune naine du nom de Dipsy.

Dipsy était assise sur sa roche à attendre que le temps passe, elle ne remarqua pas deux ombres se glisser discrètement derrière elle. Dipsy sentit une légère piqure sur sa nuque, mais avant de pouvoir se retourner pour voir ce qui pouvait bien se cacher derrière elle, elle sombra dans le sommeil. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle découvrit qu'elle n'était plus à son village. Elle était devant une énorme statue d'une femme au corps reptilien avec plusieurs bras. Une fumée s'élevait du sol à la base de cette statue d'où émergea une magnifique sombre vêtue d'une armure d'écailles de dragon que Dipsy n'avait encore jamais vue. La sombre avait les cheveux couleur neige et portait un masque couvrant le côté gauche de son visage. Dispsy ne connaissait rien des autres races, n'ayant aucune raison d'avoir peur selon elle et trop contente qu'il lui arrive quelque chose qui chasse l’ennui, elle discuta avec cette dame.

-Woaaa c'est joli s'que tu portes... j'en veux une pareille j'te jure-
-Pourquoi tu portes un masque.. Ton œil est malade ? -
-C'est la première fois que j'vois quelqu'un comme toi -
-Tu t'appel comment? -
-Moi c'est Dipsy j’suis forgeronne même si mon papa veux pas-
-Y dit que c'est trop dur pour moi-
-Mais moi j'pense qu'il est jaloux parce que j'suis meilleure que lui l'était à mon âge-
-J'ai fais moi même mon armure -
-Et ma hache aussi -
-Elles sont belle hein ? -
-Pas autant que ce que tu as mais c'est un début-
-Pourquoi ta peau est toute foncée ? -
-Tu as trop jouer au soleil ? -
-Moi mon papa y veut pas que je joue trop dans la neige.-
-Y dit que je vais devenir encore plus blanche -
-Y a pas grand chose à faire chez moi -
-Et j'ai pas d'ami avec qui jouer. -
-Tu veux jouer avec moi ? -

La grande prêtresse attendit que la jeune naine finisse de parler, écoutant les informations si naïvement données par Dipsy. Azshara avait trouvé la naine décrite par la lettre de Mirabar. Elle remarqua la tenue de Dipsy et sa grosse hache réalisant le potentiel de la jeune naine. Azshara se dit que si cette naine travaillait pour le peuple sombre, les siens pourrait avoir toutes les armes, armure et bijoux qu'ils étaient en droit d'avoir. Elle réfléchit à la meilleure façon de manipuler la naine pour qu'elle accepte de travailler uniquement pour l'Istolla et le peuple sombre. Elle commença par se présenter et regarda comment la discussion allait évoluer.

* Je suis Azshara la grande prêtresse de Shilen *
-Hooooo -
-C'est jolie comme nom ca Azshara-
-Tu est prêtresse Woooaaa c'est super ca -
-Shilen ...c'est la m'dame dieu ?-
-Celle qui a été trahi par son papa ? -
-Moi aussi mon papa ma trahi-
-Y ma prit toutes mes recettes -
-Et sans elles je ne peux plus fabriquer de choses -
-Pis a dit aux autres de plus m’en donner-
-Il est méchant-
-Il ma bannie d'la forge du village-
-Moi j'veux être forgeronne -
-Même si y veut pas -
-J'aimerais bien avoir ma forge a moi -
-Mais tu sais c'est pas facile à faire ca-
-Si j'pouvais en avoir une j'travaillerais tous le temps-
-Moi j'aimais ca être à la forge -
*Tais toi * (sur un ton sec et froid)

Azshara avait sa solution, bien qu'étonnée que cette très jeune naine connaisse un peu Shilen et son histoire elle ne le laissa pas paraître. Mais elle trouvait la naine beaucoup trop bavarde. Elle allait y remédier. Dipsy s'était tue, la peur que sa nouvelle amie ne veuille plus jouer avec elle ou l'étrange lueur dans son regard la laissa sans voix.

*Tu parles trop... sache tenir ta langue*

Dipsy acquiesça ne voulant pas déplaire à sa nouvelle amie.

*Tu aimerais avoir ta forge à toi et continuer à fabriquer des choses ? *

Dipsy hocha vigoureusement la tète pour dire oui, une lueur d'espoir sans les yeux.

*Bwael... Si tu promets que tu vas servir le peuple sombre comme forgeronne, nous te fournirons des recettes et une forge à la ville d’Oren*
*Mais ta loyauté dois être sans faille, si tu nous trahis, la mort sera ta punition*
*Es tu prête à nous servir ? *

Dipsy hocha si violemment la tête qu'elle fut prise de vertige et fini par tomber au sol.

-Oui, oui, oui, oui, oui-
-J'ferai c'que tu veux-
-C'est vrai j'vais avoir ma forge à moi ?-
*Siyo*

Dipsy ne savait pas ce que ca voulait dire mais le léger hochement de tête d’Ashara lui confirma que ca voulait dire oui. Dipsy sauta de joie et se jeta sur Azsaha en la serrant du mieux qu'elle le pouvait dans ses petits bras tant la joie débordait de son cœur. Azshara hésita à gifler et punir Dipsy pour ce geste très déplacé selon elle. Mais finit par esquisser un mince sourire en se disant que la naine était jeune et ne savait pas encore comment agir avec une personne de son rang. Azshara donna un masque rouge à Dipsy lui disant que c'était sa nouvelle marque de commerce.

Azshara incanta dans un langage totalement inconnu de Dipsy et l'instant d'après tous deux se retrouvèrent sur la place d’Oren. Azshara trouva la A'ni Maya et lui expliqua brièvement la situation et le marché passé avec cette jeune naine. Elle lui ordonna de la familiariser avec la ville, de lui montrer la forge d’Oren et de s'assurer que tout se passerait bien. Elle lui donna une lettre à remettre à Kiara qui lui expliquerait tout et qu'au besoin elle n'avait qu’à venir la voir au temple si elle désirait de plus amples renseignements.

C'est ainsi que par la volonté de Shilen, la sagesse de la grande prêtresse et du désir incontrôlable de la jeune naine à vouloir réaliser son rêve. Dipsy devint la première naine forgeronne de l'Istolla et de la ville d'Oren pour la plus grande gloire du peuple sombre et de Shilien.

La réalité n’est pas toujours un rêve !

L’adaptation aux habitudes pour le moins particulière de ses employeurs ne fut pas une tache facile pour Dipsy. La ville en elle-même était parfois le théâtre d’événements qu’elle ne désirait pas nécessairement voir. Mais les foncés tinrent paroles sur la forge et le travail à abattre.

*Apres seulement quelques jours*

-Noooonnn … Mais s’quoi ce bordel j’peux pas travailler comme ça.

La Sentinelle qui gardait la zone de la forge dans cette section d’Oren lui jeta un regard froid.

L’intérieur de la forge était sens dessus dessous. Les sombres de l’Istolla avait reçu la directive que tout butin de chasse quels qu’ils soient iraient à la forge de Oren désormais. Hors Dipsy découvrit à son grand désarrois que les sombres étaient très efficaces lorsque leur intérêt étaient en jeux. La forge était remplie de matériaux de toutes sortes, pèle mêle.

-J’veux pas travailler comme çaaaaa ! *Sur le point d’éclater en sanglot*
-c’pas s’qui était prééévvueeee ! *Eclate en sanglot*
-J’veux r’voir la m’dame soommbreeee prètressssssse ! * Continue de pleurer et crie de plus en plus fort attirant l’attention d’autres sombre et sentinelles plus loin. *

Les sombres ayant reçu des directives spécifiques, ne tranchèrent pas la gorge de Dipsy pour la faire taire tant ses cris et sanglots enfantins étaient agaçants pour eux. Malgré l’atmosphère lourde du moment, un simple ordre donné par la A’ni Maya les fit tous retourner à leurs postes.

_ Arrête de pleurer la et dit moi ce qui ne va pas ! *demanda Maya en ce penchant ver la naine *
-J’veux paaaaaas …. *Hurla Dipsy à la face de Maya en pointant la catastrophe qu’était devenu la forge*

*Maya gifla Dipsy*

Les cris s’arrêtèrent immédiatement après le clac ! sonore de la gifle. Dipsy les yeux larmoyant se tenait la joue. Cette sensation que son cœur avait changé de place et pulsait désormais dans sa joue était nouvelle pour Dipsy. Elle réalisa que malgré le caractère bougon de son père il ne l’avait jamais frappé, n’y personne d’autre d’ailleurs.

Maya se releva en secouant sa main dans une vaine tentative de chasser la douleur. Elle inspecta la forge depuis l’extérieur, puis que l’entré et la majeure partie croulait sous les matériaux de toutes sortes.

Maya s’en retourna en assurant à la naine que ce problème serait réglé très vite. Le lendemain déjà la moitié des fournitures qui jonchaient le sol avait été retiré. Néanmoins Dipsy n’était pas satisfaite, elle ne pourrait pas s’occuper de toute une forge à elle seul. Mais la libération de l’espace de la forge lui permit de la remettre en fonction. C’est deux soirs après, Maya rentra dans la forge avec d’énormes livres de comptes. Elle-même semblait désespérer à l’idée de ce qui allait suivre. Durant près d’une semaine toutes deux firent l’inventaire et le classement des matériaux. Maya avait payé une petite fortune pour l’aide des nains de la banque d’Oren afin de faire le recensement de toutes les marchandises. Tout un système de transfert de comptes, livreur de la banque aux forges et de gestion des matériaux reçus se mit en place dans Oren afin de rendre les forges rentable et productive.

En peu de temps, toute l’Istolla était équipé de la tête aux pieds avec les armures de la forge d’Oren. Bien entendu l’embauche d’artisans supplémentaires fut requise. Mais le niveau de production et la qualité des fournitures créées comblèrent toutes les attentes des sombres.

Mais vint très vite le temps, où les sombres seuls ne rapportaient plus assez pour les forges noires. Alors les forges sans chercher à avoir l’accord des sombres de l’Istolla commença à faire transiter des marchandises ver Gludio puis Gludin pour couper l’herbe sous le pied des forges de Giran en fournissant au marins tout ce qu’ils voulaient sans avoir besoin de ce rendre à Giran. Et certains chargements partirent vers la ville de Goddard pour tenter de percer le commerce avec les Orcs du nord. Ainsi naquit le Marché Noir.

Malgré les difficultés que les sombres éprouvèrent, le Marché Noir n’en subit que peu les effets. C’est seulement lorsqu’un énorme tremblement de terre secoua Oren et la fit s’effondrer sur elle-même que le Marché noir mourut en même temps que la ville. Ils venaient de perdre toutes leurs réserves de matériaux, recettes de fabrication et artisans constructeurs. Leur forge était détruite et les sombres survivants abandonnèrent les ruines pour retourner sous leur montagne.

Le hasard ou le destin voulu que Dipsy à ce moment se trouve à Gludio. Pour la seconde fois elle perdait encore ses notes de fabrication, ca forge et tout espoir de surmonter ce désastre. S’en était trop pour elle et s’en retourna à son village natal. Elle voulait revoir sa mère qui lui manquait tellement depuis sont départ. Et même son bougon de père … même si celui-ci allait évidement la sermonner avec des :

-J’le savais que ca allait se terminer ainsi…
-J’te l’avais dit que s’était trop dur pour toi …
-Je suis ton père écoute moi la prochaine fois …
-Avoir suivi les traces de ta mère rien de tout ca ne serait arrivé…

Et le coup de grâce pensa Dipsy en arrivant au village par la passeuse.

-Tu vois même Marph était pas d’accord et te la montrer en fessant gronder la terre.

C’est les épaules vouté et la tête basse que Dipsy arriva devant la maison de ses parents. Elle soupira à fendre l’âme, les yeux vitreux elle toqua deux petit coup à la porte son baluchon à ses pieds.

*La porte s’ouvrit *

- B’jour m’man ! *Des larmes lui coulaient sur les joues*