[H]Gaïlen

Caractère :

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Incessamment rabaissé et torturé durant son enfance par un frère a moitié fou, Gaïlen a développé un sentiment de faiblesse vis à vis des gens l'entourant. Avec le temps, le seul moyen par lequel il ait réussi à surmonter cette faiblesse passe par l'écrasement de ceux qu'il considère comme plus faible que lui. Ceci englobant une énorme partie de la population les autres ont droit à l'infime respect que quelqu'un puisse lui inspirer, bien qu'il n'en fera jamais étalage devant quiconque.
Le deuxième défaut taraudant l'esprit du mercenaire, son appréhension envers les femmes. Les femmes sont l'unique chose devant laquelle il se sent désemparé. Un doux regard ou quelques larmes suffisent à lui faire perdre ses moyens et à lui faire exécuter vos moindres désirs. Habile parade que son âme aient trouvé : éviter un maximum les femmes et considérer celle qui porte une armure ou une arme comme des Hommes.
Pour finir, il existe un troisième type de personne dans l'univers du mercenaire, ces commanditaires. Étant son seul et unique moyen de revenu, ils sont choyé, leur égo est sans cesse mit en valeur pour les employeurs habituels. Soyez un nouvel escroc ayant besoin de muscles, vous devrez faire vos preuves avant de pouvoir engager ce que Gaïlen pense être le meilleur dans ce domaine

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Avant propos :
Certains éléments et/ou nom sont repris de l'ouvrage A Song of Ice and Fire de George R Martin. (Le Trône de Fer en VF), il est donc normal que vous y retrouviez des similitudes.

Nymeria est allongée à mes cotés, sa tête duveteuse posée sur mes jambes. Mon souffle est court, mes idées confuses... Le sang me bat les tempes alors que je reprend difficilement ma respiration. S'habituant à l'obscurité ambiante, mes yeux scrutait chaque arbre, chaque buisson afin d'y desceller le moindre mouvement suspect. Tandis que j'avais l'oreille à l'affut de bruits autres que ceux de la forêt, mon esprit marchait à toute allure. Il y a des moments dans notre vie où nous commettons des erreurs... Je suis au beau milieu d'un de ses moments là... Ma louve lape le sang qui s'écoule de mon ventre, tentant de nettoyé la plaie je suppose. Cette vision me ramène vingt ans en arrière... Pas que je suis un grand sentimental... Ça doit être l'approche de la mort. Les poètes doivent avoir enjolivé quelques peu les choses...

Le soleil couchant se reflétait sur la surface sur le Lac de Narsell. J'avais couru plusieurs heures pour échapper à mon tourmenteur et atteindre finalement ce petit havre de paix. Mon frère s'était mit dans une colère noire... Il avait empoigné mes cheveux et tiré jusqu'au brasero qui réchauffait notre chambre. Avec un mélange de colère et de sadisme sur son visage, il avait plongé le mien dans les tisons encore fumant. Mon cri de douleur avait retentit à travers tout le château. La gents avait accouru pour vérifier si mon frère allait bien, accordant l'indifférence la plus totale à mon égard. Me relevant, je m'éclipsais discrètement de la pièce les laissant s'apitoyer sur ce "pauvre jeune héritier". Personne ne voulait reconnaître que la folie avait déjà pris possession de son âme et que le futur ne présageait rien de bon pour notre domaine... Ou peut-être ne le savaient-ils que trop bien...
Un bruissement derrière moi me fit sursauter. J'empoignais le premier bâton tombant sous mes doigts, fermement décidé à ne pas me laisser faire. Un grognement animal s'en suivit et un louveteau avança lentement vers moi, babine retroussée. Son œil gauche saignait abondamment, un flèche de chasseur avait du riper sur son arcade sourcilière, écorchant l'œil et le rendant inutilisable. Déposant mon arme, un premier pas de ma part me rapprocha de la créature. Mes mains se tendirent lentement vers l'avant montrant que je n'avais aucune volonté de lui faire du mal. Acculée et amoindrie par sa blessure, l'animal ne put que se résigner à laisser ma main se poser sur sa nuque puis à lui caresser doucement l'encolure. Je ne sais pas ce qu'il m'avait pris ce jour là. Peut être que la similitude de nos blessures avait fait naitre ce besoin de me rapprocher de la moribonde. Le même besoin devait naitre dans son cœur. Sa langue vint laper doucement ma blessure. Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais quitté

Je ne sais pas combien de temps j'ai perdu connaissance. Nymeria regarde fixement la bordure de la clairière, babines retroussées... Des cris d'hommes retentissent dans la forêt. Apparemment, je ne me suis pas assez bien caché... Grimaçant de douleur en me relevant, ma main se porte sur ma blessure... Saloperie de contrat... Pourquoi j'avais accepté d'aller récupérer cette Nobliotte ..? La paye était alléchante mais vouloir s'introduire dans le château de Goddard... Je crains que la tare de mon cher frère ne m'ait, à mon tour, atteinte...
Tout avait bien commencé. Je m'étais fais engager comme Garde au sein du château. Il ne me fallut que quelques jours avant de me familiariser avec les lieux. Avoir accès aux rondes des soldats avaient été chose aisée. Obtenir les clefs des couloirs des servants avait été une autre paire de manche... j'espérais juste que son cadavre ne serait pas découvert trop tôt... Ce ne fut pas le cas, hélas...
La chance n'avait pas été de mon coté... Mon employeur commençait à s'impatienter et ne voulais plus me payer si je ne n'avais pas plus de résultat. C'est donc avec trop de précipitation que je devais mettre mon plan à exécution. J'avais préparé mon baluchon pendant la mâtiné et m'étais posté non loin de la chambre de ma cible. Peu après le passage de la bonne, j'avais défoncé la porte du pied et avais fait taire ce p'tit bout de femme d'un coup bien placé. J'étais sauf, elle n'avait pas eu le temps de crier. C'est fou comme les cris et les pleurs d'une femme peuvent me faire perdre mes moyens...
Tout ce passais bien, sans compter mes anciens compagnons d'arme qui voyait d'une mauvais œil mon action. Ce n'est qu'après quelques coups échangés et un résultat en leur faveur que j'ai réussi à délivrer ma cible à mon employeur. Malgré tout ça, les gardes ont continué à me poursuivre jusqu'à cette forêt... Nymeria et moi connaissons les lieux. C'était ici que nous venions nous retrouver chaque jour.
Les cliquetis des armures se font de plus en plus proche... Mon arme est trop loin pour que je puisse la récupérer sans bruit. Peu importe... de toute façon ils me trouveront bien un jour...
Alors que je me relève, un homme en armure blanche entre dans la clairière et me fixe de ses yeux verts. Je cherche Nymeria des yeux tandis que ma main tâtonne à la recherche de la hampe de mon arme. Le loup a disparu et ma poigne se resserre, elle a bien fait de fuir... C'est ici que ma vie va se terminée. Le chevalier fait quelques pas vers moi, son sourire disparait doucement tandis que ses yeux se teintent d'un reflet métallique. Sa voix résonne dans l'air comme le tonnerre dans le ciel

Ainsi le Mercenaire qui a enlevé ma fille n'est autre que la "fameuse" Vipère... Vous ne pouviez pas rester auprès des vôtres et tenir votre place de chien ? Cela aurait mieux valu que de ramper et d'empoisonner les plus méritants que vous...

Ces mots sonnent vide pour moi. Il ne font mention que d'une époque révolue pour moi... Ce surnom me seyait bien mieux lorsque je portais mes armoiries personnelles et quand j'usais de poison pendant les duels... Peut-être qu'un membre de sa famille s'était tenu devant moi et qu'il avait étrangement "succomber à ses blessures". Peut m'importe pour le moment, mon esprit se vide et mes jambes s'activent. Le premier choc est plus brutal que je ne l'ai prévu. Une gerbe de sang nimbe le sol transformant l'émeraude qui nous entoure en rubis. Mon abdomen me lance comme si un démon s'amusait à sauter d'organe en organe pour les pousser hors de mon corps. Mon regard se pose sur le visage crispé de mon adversaire, du sang coule de la commissure de ses lèvres, j'ai fait mouche. Dégageant mon arme d'un geste sec, je sens une vive douleur au bras gauche et n'arrive plus à ordonner à mes muscles. Ma vue se trouble par instant... Ça sera notre dernier assaut... Si je ne le tue pas, il ne se gênera pas pour me raccourcir d'une bonne tête...
Je me campe sur mes jambes... ferme lentement les yeux pour leur permettre d'être efficace pendant les quelques secondes où j'aurais besoin d'eux. Mon arme se tiens devant moi et sa charge s'amorce tandis que mes yeux s'ouvrent. Mon bras s'abat de toutes ses forces puis c'est le néant...
Mes esprits me reviennent à l'entrée de Giran, un bandage enserre ma taille et mon bras, mes armes sont dans mon sac... D'un regard, je jauge le travail que j'ai du effectuer. Encore quelque chose que j'ai fais à la légère... Les bandages sont imbibés de sang et la blessure commence à sentir mauvais... Espérons qu'un prêtre peu regardant sur l'origine de mes blessures voudra bien me prendre à sa charge...

Poignant.

Seule remarque sur le lieu choisi; Aden étant devenu un lieu de pèlerinage, le château n'habite pas de nobles. Goddard semble un meilleur choix.

Ca ne me pose aucun probleme ^^

*modifier*