Une vingtaine d’années avant cette heure, dans un profond
temple érigé en l’honneur de la déesse Shilien, se déroulait une bien triste
scène. Cette nuit-là, un orage avait éclaté, et sévissait depuis plusieurs
heures. On pouvait entendre, entremêlés, les grondements du tonnerre qui
faisaient trembler les parois du temple, et les gémissements d’une femme. Il
s’agissait là de la mise au monde d’un enfant. Un sombre d’une grande
prestance, probablement le mari, observait cette scène. Des soigneurs
s’affairaient autour de la sombre mais l’accouchement semblait difficile.
Un d’entre eux s’avança vers le futur père, tremblotant :
« - Dame Satya perd bien trop de sang… Elle ne pourra pas survivre, nous ne
pouvons que sauver l’enfant… Je suis désolé…
Le drow leva un sourcil, et, dans un coup de tonnerre, saisit le soigneur
par le bras, le serrant légèrement. Il se mit à hurler sur ce dernier.
- C’est pourtant votre métier ! Prouvez-moi que vous n’êtes pas un incapable,
et sauvez-la, quoi qu’il en coûte, vous entendez ?!
Il lâcha le soigneur, et fit quelques pas dans la pièce. Le tonnerre se fit
entendre de plus en plus fort, et des éclairs illuminèrent l’entrée du temple
dans un fracas effrayant. Le drow était simplement en train de perdre son sang
froid. Après quelques minutes de silence, Satya se mit à gémir de nouveau, et
le sombre s’approcha doucement d’elle. Il se posa à ses côtés, lui caressant
les cheveux. On put alors entendre alors une voix faible, tremblante, s’élever
doucement. C’était celle de Satya.
Elle marquait de longues poses entre chacune de ses phrases, reprenant son
souffle.
Sa voix tremblait de plus en plus, elle faiblissait petit à petit. Chaque
éclair la faisait sursauter.
- Je suis désolée mon amour… Je partirai bien avant toi… Je ne te verrai pas
devenir templier, je ne verrai pas notre enfant grandir… Mais s’il te plait…
Promets-moi une chose… Protège notre enfant, et élève-le pour qu’il devienne
aussi courageux et fort que toi…
Le drow se mit à trembler, des larmes coulèrent le long de ses joues. L’un
des soigneurs demanda à Satya de fournir un dernier effort. Les hurlements se
mêlèrent alors à la tempête, un éclair frappa l’entrée du temple, et enfin,
dans la nuit, on put entendre les cris d’un enfant. Le soigneur le déposa dans
les bras de sa mère, une dernière fois. C’était un garçon et il fut décidé
qu’il s’appellerait Shagrath. Voyant la mère faiblir, le soigneur reprit le
nouveau-né, qui ne retenait pas vraiment l’attention de son père. Le drow se
dirigea vers sa femme, qui, dans un grand effort, prononça ses derniers mots…
-Aasthar, pardonne moi… Je… Je…
- Satya?! Réponds-moi ! Satya !
On dit que cette nuit-là, les pleurs et les cris de douleurs de Aasthar se
firent entendre dans plusieurs villages près du temple, et qu’ils firent même
fuir la tempête. Un des soigneurs, qui berçait l’enfant afin de le calmer,
s’approcha de lui.
- Sire, nous devons aller installer votre enfant afin qu’il se repose. Vous
pourrez venir le voir dans peu de temps.
- Le voir ? Aller le voir ? Je n’irai pas le voir. Amenez-le une fois que vous
aurez fini de vous en occuper, je veux que quelqu’un s’occupe de lui pendant
ses cinq premières années.
- Mais Sire, c’est votre enfant, et dame Satya…
- Cet enfant vient de tuer mon épouse. Qu’il s’estime heureux que je lui
accorde mon toit pour vivre.
Le sombre tourna le dos aux soigneurs, et s’éloigna d’un pas lourd,
emportant le collier que portait sa femme, le serrant précieusement au creux de
sa main. Il avait parlé d’une voix sèche et sévère, la tristesse se sentait
dans chacun de ses mots, ses yeux luisaient. L’enfant ne pleurait plus. Un
pesant silence s’était installé depuis quelques minutes. Il essayait, de ses
petites mains, de toucher sa mère, mais en vain…
Environ 13 ans plus tard…
La nuit était tombée, bien qu’on pouvait s’attendre qu’elle soit calme, des
bruits de combat se faisait entendre non loin du village des elfes noirs. Un
très jeune elfe noir combattait un autre elfe noir, plus grand et plus âgé.
L’enfant chargea l’adulte férocement, ce dernier pus parer le coup sans
difficulté et le projeta violemment sur un rocher. Le jeune sombre, ayant
plusieurs blessures était essoufflé, il tenta de se relever, sans succès.
- Pourquoi est tu toujours aussi faible… Shagrath ? *Fermant les yeux et range
son arme*
- *Sur le sol, essayant toujours de se relever* Je peux… encore… continuer…
- Tu n’es pas digne d’être mon fils… faible…
Aasthar laissa son fils blessé la ou il était, il repartit pour le village sans
même se retourner… Shagrath resta immobile un moment, allongé sur le sol, se reposant un peut. L’entraînement imposé par son père, qui paraissait inhumain
pour les autres, était devenu son quotidien depuis ses cinq ans.
Il se releva quelques minutes plus tard, tenant a peine debout grâce a ses
épées rouillée. Il avança vers le village, passant devant les gardes qui
préféraient l’ignorer. Il rentra dans la demeure relativement luxueuse de son
père. Il se dirigea dans sa chambre qui ce trouvait au sous sol, il y avait a
peine la place pour mettre un lit, , mais cela lui était indifférent.
Seul une statue de Shilien sculpté par
ses soins ornait un petit rocher posé à coter de son lit.
Il s’allongea mais ne dormais pas, il repensais aux entraînements, ses
faiblesses… sont seul devoir qu’on lui avais appris était d’obéir à son
père. Beaucoup des elfes noirs du
village disait de lui qu’il serait sûrement l’un des meilleur chevalier de sa
génération, vu qu’il était entraîner par le templier de Shilien le plus
talentueux : Aasthar, son propre père.
Pendant que les autres enfants jouent, rigolent… lui étudiais les techniques de
combat, s’entraînant jusqu'à l’épuisement etc. Il était ainsi conditionné pour
être un chevalier sans émotion, voué au combat jusqu'à la mort.
C'est peu après sa nomination de Maitre d'arme au sein des Larmes de Shilien, que Shagrath nu plus la force de continuer... Les siens étant incapable d'appliquer leur volonté. Il décida donc de partir un temps... Mais ne revint jamais prés des siens.