Une larme, un mâle… Sargah.
Issus de la tribu Urutu dirigée par le chef Hatos, Zargah et moi-même sommes frère et sœur. Dès notre enfance, nous recevons un entraînement très difficile à Tongo Pa’agrak afin de nous former au plus vite dans la voie shamanique mais j’avoue que je préfère chasser les elpys plutôt que de passer mon temps à écouter leurs conseils et à suivre leurs instructions à la lettre. Malheureusement pour moi, je me fais vite remettre à l’ordre par mon grand frère, ce qui entraîne parfois quelques prises de tête et très rapidement, je m’incline devant sa supériorité vu qu’il est plus âgé que moi. C’est ainsi qu’à chaque fois, il me ramène là où nous sommes entourés afin de poursuivre notre entraînement.
Bien sûr, je pars souvent à la chasse aux elpys très souvent car j’adore cela et pour mon frère, il considère cela comme une perte de temps mais comme on dit, chacun ses goûts. Pourquoi vouloir éviter les entraînements ? C’est très simple, je ne suis pas très appréciée par les autres jeunes de notre âge car je ne suis pas ouverte à eux et le dialogue ne passe pas. C’est ainsi que je subis les moqueries des autres et mon frère passe son temps à me défendre. Je l’admire beaucoup mon grand frère, il est tout pour moi et je ne supporterai pas de le perdre.
Ce tremblement de terre on ne l'oubliera jamais, Zargah et moi étions adolescents, on revenait d'une chasse. Il était atroce mais semblait être sans gravité où du moins c’est ce qu’on pensait. En rentrant chez nous, nos larmes n'ont pas pu s'empêcher de couler lors de la vision horrible que nous avions sous les yeux. Notre famille vivait en montagne, assez loin de Tongol Pa'agrak et aucun n'a survécu. Le temps semblait s'être arrêté, on cherchait une vie mais en vain. Nous avons donc enterré les corps tant bien que mal, et nous nous sommes promis de ne plus mettre les pieds dans cette montagne maudite.
Notre famille on l'a perdu, c'est pour ça qu'on s'aime énormément même si on ne se l'ai jamais dis, on l'a prouvé en s'échangeant un médaillon gravé de l'initiale de l'autre. Zargah porte donc un médaillon gravé d'un S, et moi d'un Z.
Suite à la fin de notre entraînement, on s’interrogeait sur notre avenir, savoir ce qu’on allait vraiment faire et après avoir pris le temps de discuter calmement, on décidait de quitter Tongol Pa’agrak après avoir consulté les anciens pour que nous puissions enfin voler de nos propres ailes.