Tu es un métis, un bâtard !
Jamais il n’avait entendu ça chez lui. A Dion, tout le monde le voyait comme un humain, le teint blafard de sa peau devait être du à toutes les journées qu’il passait dans les bibliothèques, loin du soleil, se disaient les villageois. Mais les marques du sacrilège de ses parents allaient finir par refaire surface. Il se disait que c’était surement la raison pour laquelle son grand père lui demanda de quitter la maisonnette pour aller découvrir le monde, les autres gens qui peuplaient les villes avoisinantes, des humains, des elfes, des nains, des sombres et des métis aussi. Il n’était pas le seul, pourtant, il se sentait comme tel. Seul, renié de tous. Il n’avait pas de « siens », il n’appartenait à aucune race, sinon deux, qui semblaient tellement antagonistes.
Des principes différents, des façons de vivre différentes ; pourtant il avait vite compris les haines qu’il soulevait, surtout du coté sombre.
« Tu es une abomination. »
« Un demi-sombre, une saleté. »
« Sale sang-mêlé, tu pollue notre race ! »
Lui qui voulait se faire des amis parmi les sombres, les trouvant extraordinaires, beaux et uniques, il s’est vite cogné à la dure réalité des choses. En tant qu’un humain, il aurait pu y parvenir, en tant que métis, il était salit par l’erreur de sa naissance et devrai l’assumer tout au long de sa vie, se mettant les sombres à dos.
Là où il avait voulu bien faire, avec toute la bonne volonté du monde, on lui claqua la porte au nez. Métis solitaire, c’est comme ça qu’il commença son entrée dans Azurya.
Mer 20 Mai - 1:08