[H] Mélisandre

Nom : Melisandre
Age : 24 ans (les fait physiquement)

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Les mains plaquées sur ses oreilles, l’enfant se mordait ses lèvres afin de ne pas hurler quand retentissaient les propres hurlement de sa mère. Cela ne dura guère, l’homme repartit comme il était venu. L’enfant attendit quelque minutes avant de sortir du recoin du placard ou elle s’était réfugiée. En général elle restait dans la soupente quand sa mère recevait des clients mais elle n’avait pas eu le temps de s’y rendre quand les hurlements de l’ivrogne s’étaient fait entendre.
Le corps recroquevillé de sa mère gisait au bas du lit. Elle l’inspecta rapidement, mue par l’habitude. Cette fois encore, plus de peur et de souffrance que de blessure vraiment grave.
Quelques contusions, une lèvre fendue, le tout a dissimuler sous de le poudre pour le prochain client.

Avec tout ce qu’elle avait déjà vu, peut on encore la considérer comme une enfant ?
Sa mère était catin et vivotait dans une petite maison des faubourgs de Goddard, en espérant ne pas tomber ce jour là sur un client plus violent que les autres. Pauvre espoir. La plupart de ses clients étaient des soldats que l’alcool rendait violents. Oh bien sur, de temps en temps certains étaient plus aimables, pas au point d’être tendre, mais ils ne la battaient pas et se contentaient d’user d’elle comme la catin qu’elle était.
La fillette connaissait deux trois habitués, ceux-ci la considéraient avec bienveillance et de temps à autres lui donnait des conseils.
Un d’eux lui offrit deux lattes en bois afin qu’elle apprenne à se défendre.
C’était son premier cadeau, il lui plut, trop peut être.
Toujours est il que ce n’était pas une vie pour une gosse, aussi, sa mère décida de l’envoyer chez son oncle, malgré qu’il l’aie chassée, des années auparavant.
La fillette avait 12 ans.
Son grand oncle, Josef, vivant sur une petite île, elle fut confiée à une caravane de marchand.
Son premier voyage, sa première réelle aventure. Las… elle ne tarda pas à déchanter. Forcée a rester parmi des cageots de pommes dans la roulotte, elle ne sortait que pour essuyer les moqueries des deux trois gosses présents. Leurs parents les ayant avertis de ne pas fréquenter cette fille de catin.
Son arrivée dans l’île fut du même ton, son grand oncle n’ayant jamais accepté le … métier de sa nièce, mais ne l’aurait pas non plus aidé a s’en sortir. Les journées de Melisandre ne furent que suite de récriminations envers la honte de la famille, sa mère et donc envers elle, un enfant de catin.
Les années se passèrent sans grand changement dans l’attitude de Josef, Melisandre elle devint plus silencieuse, plus solitaire. Pas que ça la dérangeait pour tout dire, elle préférait aller se balader avec ses deux lattes de bois et se faire la main sur des piquets, des arbres, tout ce qui pouvait faire office de combattant fictif.

Quand elle eut seize ans, Josef l’envoya faire ses classes à l’académie.
Sans y apprendre à être plus sociable, ce qui lui valu quelques blâmes, elle ne s’en distingua pas moins dans le maniement des armes, notamment les épées.
Son entraînement dura longtemps, Melisandre, ne voulant rentrer chez Josef plus que nécessaire, ratait de temps a autres des épreuves pour ne pas quitter l’académie sans avoir décidé que faire de sa vie.
Une chose certaine, elle souhaitait avoir de quoi offrir une maisonnette à sa mère ainsi qu’une rente afin que celle-ci ne fasse plus ce métier.

24 ans…. Elle commence a songer sérieusement à quitter cette île et trouver de quoi aider sa mère.

» Melisandre