Traité sur le Phénix

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94 après Baium,
Traité sur le Phénix, approuvé par Son excellence Agripel, Evêque de Rune.
Rédigé par Derin Ovel, prêtre au temple de Rune.

Le Phénix est une créature divine offerte aux Chevaliers de la Déesse dont la foi n'a jamais failli et qui ont toujours servi au mieux les intérêts de notre Mère et de l'Eglise. Il est un symbole de longévité et de renaissance. Si un jour, un Chevalier perd sa foi envers la Déesse ou commet une faute grave, ce don peut lui être retiré et s'éteindre aussi soudainement qu'il lui a été accordé.

Il existe des écrits qui décriraient l'apparition du Phénix aux Chevaliers élus notre Mère. Ainsi, il est mentionné que, les semaines précédant l'arrivée du Phénix, des indices viennent se placer sur la route du Paladin. Une plume d'or volant au grès du vent, un fugace changement de la forme des flammes d'une cheminée ou d'un feu de camp, prenant l'allure d'un oiseau de feu, voir une légère lueur flamboyante dans le ciel durant une nuit obscure. Il est parfois fait allusion à des songes durant lesquels l'oiseau apparaitrait au Chevalier, porteur d'un message de la Déesse lui imposant une ultime épreuve de foi.

Les Phénix sont des créatures majestueuses, d'une taille approchant généralement celle des grands rapaces. Leur plumage est tout d'or, de rouge, de jaune et d'orange, et de tout leur corps émanent des flammes magiques, ce qui lui vaut le surnom "d'Oiseau de Feu". Il est dit que ces flammes, selon la personne qui approchera sa main du plumage de l'oiseau, brûleront, ou, au contraire, soigneront les blessures de la chair. Ils portent, en outre, une couronne symbolisant Einhasad, et leur nature divine.
Ils incarnent également le côté guerrier et vengeur de la déesse Mère, et s'avèrent être de puissantes entités capables de combattre aux côtés de leur maître, sachant manier la pyromancie et étant également dotés d'une grande force physique. S'il subit trop de blessures, le corps du Phénix se désagrège, tombant alors en cendres. Cependant, si son corps est détruit, son esprit ne meurt pas pour autant, et le Chevalier peut le rappeler à lui, le Phénix renaissant alors pour le servir de nouveau.

La relation du Phénix au Paladin est cependant plus profonde que celle d'une créature dévouée à son maître. Bien que doué d'une conscience propre, le Phénix lui-même est intrinsèquement lié au Chevalier, car il est en réalité le reflet même du cœur de celui-ci. Ainsi, il adoptera le tempérament profond et l'état d'esprit actuel de son maître, même si celui-ci peut-être d'un flegme à toute épreuve.
L'Oiseau de Feu est capable de ressentir et de montrer des sentiments humains tels que la colère et la tristesse, à tel point qu'il est fait mention dans certains ouvrages, des Lamentations du Phénix. Il s'agirait en fait d'un chant que l'on peut entendre, à de très rares occasions, lorsque le maître est pris d'une profonde douleur intérieure. Le Phénix laisse alors échapper une plainte mélancolique d'une très grande beauté, mais également empreinte d'un profond chagrin.